Les coordinations des Ouacifs, d'Ath Zmenzer, d'Alger et de Aïn El-Hammam estiment toujours que la réconciliation, après la tenue d'un conclave de vérité, s'impose. “La division de la CADC ne profite ni à ceux qui se sont réunis en Interwilayas à l'Intht ni encore à ceux qui se réunissent à Mechtras, seul le pouvoir sortira grandit par cette division”, a tenu à préciser Idir Aït Mammar de la coordination des Ouacifs lors d'un point de presse animé, dans la journée d'hier, conjointement avec les coordinations de Ath Zmenzer, d'Aïn El-Hammam et d'Alger pour étayer leur position de réconciliation et de nécessité de la tenue d'un “conclave de vérité” où les responsabilités pourront être situées. Les délégués des coordinations susmentionnées sont convaincus que dans le cas de la non-satisfaction des incidences par le pouvoir à l'issue de “l'ultimatum”, prononcé par l'Interwilayas et qui prendra fin le 4 décembre prochain, rien ne se fera en rangs dispersés. “La rue ne pourra jamais être investie seulement à l'appel des coordinations qui ont pris part à l'Interwilayas”, a déclaré le délégué des Ouacifs. Pour cette raison, ces quatre coordinations estiment toujours que la réconciliation, après la tenue d'un conclave de vérité, s'impose, et ce, en dépit du refus catégorique exprimé ; d'un côté, considérant que les décisions arrêtées à Imzizou et à l'Intht comme “irréversibles” et les travaux entamés, hier, d'un autre côté, à Makouda en vue de réunifier toutes les coordinations qui se sont démarquées de la tenue et des décisions du conclave de l'Interwilayas. À propos de ce dernier, les conférenciers diront qu'il s'inscrit dans la même démarche de “gestion à la hussarde” du mouvement citoyen depuis quelque temps. C'est ce qui justifie, selon eux, leur appel au report et ensuite à la démarcation de ce conclave de l'Interwilayas. Pour Idir Aït Mammar, le document adopté par l'Interwilayas n'est pas consensuel. “Il n'y a pas lieu donc de chercher à le légitimer par le nombre de coordinations participantes, cette guerre de chiffres ne règle en rien la crise de la CADC”, dira-t-il. Sur la question du dialogue, les conférenciers on été unanimes à dire qu'il faut être méfiant à l'égard d'un pouvoir qui invite les archs au dialogue et continue en même temps de réprimer les autres franges de la société telles que les enseignants et les journalistes. Revenant sur l'exclusion des neuf délégués à Imzizou, une décision qui a mis le feu aux poudres, le délégué de Aïn El-Hammam, Tahar Temmim, estime que c'est une décision “purement arbitraire”. Pour ce dernier “l'exclusion de délégués relève du ressort de la coordination locale et non pas de la CADC”. Abordant la question des enjeux partisans dans le mouvement citoyen, à l'approche de l'élection présidentielle, Idir Aït Mammar s'interroge sur les motivations de certains délégués qui “sont tombés à bras raccourcis sur le RCD”. Selon ce délégué, les partis politiques sont un acquis démocratique, ils ne peuvent donc être que d'une complémentarité avec le mouvement citoyen dans le combat démocratique. Il ajoutera : “Ces attaques contre les partis politiques sont une manœuvre orchestrée par Ouyahia qui a déclaré que le mouvement citoyen est le seul interlocuteur de la Kabylie.”Pour sa part, Ali Ouanèche, délégué de Ath Zmenzer, a mis l'accent sur les invectives entre délégués par déclarations interposées et les intimidations à l'encontre des journalistes : “Il est inacceptable pour un mouvement qui lutte pour la démocratie de s'adonner à de telles pratiques”. S. L.