Plus de trente tableaux, l'œuvre d'une dizaine de plasticiens algériens, ornent les murs de la cybergalerie Didouche-Mourad de l'établissement Arts et Culture. Ce n'est point une exposition collective, mais l'exposition permanente de ladite galerie, composée de toiles des différents artistes peintres qui y ont exposé. Djefal, Barbara, Médina, Nedjar, Sghier, Kora, Takouchet, Djenan, Foughali, Benzin et bien d'autres. Des noms d'artistes qui ont défilé dans cette galerie, laissant une empreinte, celle de leur travail. Le regard se perd au milieu de ces couleurs. Différentes propositions, différentes approches, différentes visions caractérisent ces tableaux. Les styles se côtoient. Il y en a pour tous les goûts. Les thématiques sont différentes certes, avec certaines qui servent de carrefour, de point de rencontre. La Casbah d'Alger, les places de marché, Ghardaïa… font partie de ce paysage plastique que ces plasticiens maîtrisent, transposent dans leurs œuvres, avec une certaine nostalgie. L'autre sujet qui est présent en force, c'est la nature morte sous toutes ses coutures : des fleurs, des objets, des fruits… La précision est de mise. Le coup de pinceau est, lui, fluide, conférant aux formes et aux dessins un mouvement aérien. De l'abstrait au figuratif, en passant par le portrait, le choix est grand. Ces tableaux, accrochés çà et là, sont comme des fragments d'histoires. Chacun d'eux est une incursion dans la vie du plasticien. Une partie de son âme, de sa fibre artistique… Outre la diversité des techniques (acrylique, peinture à l'huile, calligraphie, dessin sur bois…) et approches, la couleur a droit de cité. En effet, c'est une large palette avec toutes les notions. Cela va des couleurs vives, chatoyantes, gaies, rayonnantes, jusqu'aux déclinaisons les plus sombres. Au-delà de l'attrait artistique et plastiques des œuvres, cette exposition, ou collection, est la réminiscence de tout un parcours, de tout un travail effectué par un lieu culturel qui sert de trait d'union entre les artistes et le public. R. C.