Huit experts sont depuis vendredi à Alger pour préparer le terrain. La centaine d'observateurs suivra les différentes étapes du processus électoral en amont et en aval. La mission sera couronnée par un rapport qui contiendra des recommandations pour les prochaines élections. Les prochaines législatives se dérouleront sous l'œil vigilant de quelque 120 observateurs européens. “À l'invitation de la République algérienne démocratique et populaire, l'Union européenne observera les élections législatives du 10 mai prochain. La Mission d'observation électorale (MOE) sera déployée dès le 30 mars et regroupera plus de 120 observateurs. La présence de ces observateurs à travers le pays et couvrant l'ensemble des étapes du processus électoral contribuera à la transparence et à la confiance dans le scrutin du 10 mai”, lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par la Commission européenne. Présidée par M. Jose Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, membre du Parlement européen, cette mission est composée de l'équipe cadre de la mission ainsi que des observateurs de long et court terme qui “seront déployés successivement en temps utile avant les élections”. Si elle présente ses conclusions préliminaires à Alger le lendemain de la journée des élections, cette mission restera toutefois à Alger afin, précise le communiqué, d'“observer le dépouillement complet des votes, d'éventuelles procédures de réclamations ainsi que pour préparer un rapport complet incluant des recommandations en vue de renforcer les futurs processus électoraux”. “L'Algérie a adopté une attitude constructive et diligente afin de signer dans les meilleurs délais le mémorandum d'accord permettant le déploiement de la mission”, s'est félicitée la Commission européenne, avant de préciser : “L'UE est particulièrement impliquée dans le soutien au renforcement des institutions algériennes et considère la démocratie, le respect des droits de l'Homme et la tenue d'élections libres et transparentes comme des piliers essentiels de ce processus.” “La République algérienne démocratique et populaire et l'Union européenne entretiennent des liens étroits et privilégiés. Je me réjouis de la confiance accordée par le gouvernement algérien qui nous a adressé cette invitation. Elle témoigne de la maturité de nos relations dans le cadre desquelles nous entretenons un dialogue ouvert sur tous les sujets y compris les plus sensibles. Les élections du 10 mai sont importantes dans le contexte du processus de réformes entamé par l'Algérie en 2011”, s'est réjouie Catherine Ashton, la haute représentante de l'union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Le 20 mars, à l'issue de la visite de Stefan Füle, commissaire européen à l'Elargissement et à la politique de voisinage, un protocole d'accord a été signé pour la participation d'une délégation d'observateurs européens aux élections législatives du 10 mai. Le responsable européen avait alors estimé que les législatives du 10 mai étaient “particulièrement importantes” dans la mesure où elles sont “les premières à être organisées après l'annonce d'importantes réformes démocratiques qui vont changer les conditions dans lesquelles la démocratie s'exerce”, en Algérie. “L'UE accomplira, à travers sa mission d'observateurs, un travail lui permettant de voir exactement les conditions dans lesquelles les élections se dérouleront”, avait-il ajouté. Pour sa part, l'ONG américaine proche des démocrates, le NDI, a décidé, elle aussi, d'envoyer une équipe de 7 observateurs qui sera à Alger demain lundi. R. N.