En donnant son accord pour la mise en œuvre du plan de paix préconisé par Kofi Annan, le président syrien n'a pas plus d'échappatoire pour se dérober à cet engagement vis-à-vis de la communauté internationale qui le presse de cesser la violence. Suite à l'approbation par Damas du plan de paix onusien, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni préparent un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU pour officialiser l'accord des autorités syriennes sur un désengagement militaire avant le 10 avril et les préparatifs pour un déploiement d'observateurs de l'ONU en Syrie. L'objectif de ce texte, qui sera soumis à l'adoption des membres du conseil demain, est d'acculer Bachar al-Assad dans ces derniers retranchements afin qu'il ne puisse plus se dérober, lui qui ne cesse de trouver des subterfuges pour échapper aux multiples pressions exercées contre son gouvernement. Selon l'émissaire international, Damas a accepté de commencer à mettre en œuvre son plan de paix avant le 10 avril. L'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice, dont le pays préside le Conseil en ce mois d'avril, a affirmé le régime syrien, a promis à Kofi Annan d'entamer “immédiatement” un désengagement militaire de façon à l'avoir terminé le 10 avril. Ces promesses sont contenues dans une lettre adressée dimanche à l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe par le ministère syrien des Affaires étrangères. La diplomate américaine, qui indique que la lettre stipule que “les forces syriennes commenceront immédiatement” à prendre les mesures suivantes : “mettre fin à toute avancée et à toute utilisation d'armes lourdes et se retirer des centres de population”, souligne également que le régime syrien n'a mis “aucune condition préalable” à son accord. Sur le terrain, le régime syrien continuait hier à envoyer davantage de renforts militaires malgré sa promesse.