La grogne va crescendo dans le monde du travail à Béjaïa. C'est le cas des travailleurs de l'Entreprise des travaux routiers (ETR) mais aussi de ceux de l'unité Getic (ex-EPBTP) dont le siège social est à El-Kseur. Les premiers ont tenu, avant hier, un sit-in devant le siège de la wilaya de Béjaïa, après avoir déclenché, la veille, une grève en signe de solidarité avec leur collège “suspendu arbitrairement”. Les travailleurs sont passés à une autre étape, pour exiger une seule et unique revendication, à savoir “le départ du PDG”, comme le mentionne d'ailleurs une pancarte géante, portée par les manifestants. L'affaire a depuis pris une tournure politique, précampagne électorale oblige. En solidarité avec leur collègue en grève de la faim depuis presque une semaine, les protestataires ont reçu le soutien de syndicalistes et des candidats aux élections législatives du 10 mai prochain. Une délégation des travailleurs y a même été reçue par des responsables de la wilaya, lesquels ont promis de transmettre à qui de droit leur doléance. La deuxième grève a été déclenchée par le collectif des travailleurs de l'unité Getic Béjaïa (ex-EPBTP) et procédé à la fermeture de la route d'El-Kseur. Par leur action, les protestataires ont voulu dénoncer un dirigeant de cette entreprise, qui avait été directeur de cette unité. Le directeur en exercice n'est pas en cause, ont assuré des animateurs de ce collectif. “Nous dénonçons les agissements de cet ancien directeur et nous nous opposons à son retour compte-tenu de son passif au sein de ladite entreprise.” Ils interpellent leur hiérarchie sur la démission de cet ancien directeur “sans avoir fait de passation de consignes et revient trois mois après comme cadre dirigeant”. M. O