Même le directeur de cette entité économique, Hocine Hihat, que nous avons joint par téléphone, a reconnu que “ce DRH a fait preuve d'un comportement inhumain, à la limite de la brutalité”. Les travailleurs de l'unité d'El-Kseur du groupe des entreprises de la construction de l'Est, relevant du Getic de Sétif (ex-EPBTP), ont procédé, avant-hier matin, à la fermeture de la RN 26, afin d'exiger “la réhabilitation immédiate des employés suspendus arbitrairement par le directeur des ressources humaines (DRH), et le départ inconditionnel de ce dernier”. Les travailleurs protestataires, qui ont dressé hier des barricades sur la chaussée, précisément devant l'entrée principale du siège de la direction, sis à El-Kseur, où sont suspendues des banderoles mettant en avant leurs principales revendications, accusent ouvertement le DRH, Barache Laziz, d'avoir semé la zizanie au sein de l'entreprise. Selon les représentants des travailleurs grévistes, cet ancien directeur de la même unité a été étrangement rappelé par le groupe, alors qu'il était en retraite. “Au lieu d'essayer de fédérer toutes les énergies de l'entreprise autour d'un plan de sauvetage, afin de préserver les emplois, ce nouveau DRH n'a rien trouvé de mieux que de procéder à la suspension de douze travailleurs, dont quatre membres du comité de participation. Leur seul tort est d'avoir pris part au dernier mouvement de grève, observé à la mi-mars”, ont-ils déploré. Même le directeur de cette entité économique, Hocine Hihat, que nous avons joint par téléphone, a reconnu que “ce DRH a fait preuve d'un comportement inhumain, à la limite de la brutalité”, affirmant que ce dernier a déjà fait l'objet de plusieurs rapports adressés au DG de Sétif, au P-DG de Annaba et au président du conseil d'administration de l'entreprise. Pour M. Hihat, c'est ce même DRH qui a provoqué un mécontentement général parmi les travailleurs, en suspendant une douzaine d'entre eux, sous prétexte d'“attroupement illégal”. Pour leur part, les travailleurs révoltés tiennent à nous préciser qu'ils resteront mobilisés et déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de leurs principales revendications, à savoir “le départ sans condition du directeur et la réhabilitation des douze travailleurs victimes d'une décision de suspension abusive”. À noter que l'unité Getic d'El-Kseur, qui emploie quelque 270 ouvriers, dispose de plusieurs chantiers et autres ateliers de production de matériaux de construction, tels que le carrelage, buses, agrégats, parpaings, menuiserie, soudure, mécanique… K O