“Je me permets aujourd'hui de partager avec vous mon sentiment sur la situation des plus précaires vécue par une entreprise publique qui mérite assurément mieux. Une situation caractérisée le plus souvent par le volume des réclamations des clients, la mauvaise qualité de service et le nombre sans cesse croissant de dérangements et de demandes insatisfaites.” c'est en ces termes que le nouveau P-DG a choisi de s'adresser aux travailleurs pour faire part d'une situation qualifiée “d'intolérable” pour les clients et incompréhensible pour le simple citoyen. Azouaou Mehmel, tout comme ses prédécesseurs, avertit qu'“il n'est plus question de tolérer cette aberration.” et de plaider pour un engagement sans faille : “Ayant déjà subi de plein fouet l'impact de l'ouverture du marché de la téléphonie mobile à la concurrence, l'avènement annoncé du haut débit mobile pourrait sonner le glas de notre entreprise dans le cas où nous persisterions dans notre façon de faire (…)”. Il reconnaîtra, en outre, que “Algérie Télécom n'a pas encore réussi son passage du statut d'opérateur de réseau régi administrativement à celui d'opérateur de services centré sur le client et à l'écoute de ce dernier”. Ce qui amène le nouveau patron d'AT à interpeler tout un chacun à “se remettre en cause”. Mehmel, qui ne remet pas en cause les compétences d'AT, estime, cependant, “inconcevable que l'opérateur en charge du développement et de la promotion de l'usage des TIC n'en fasse pas usage lui-même dans son activité pour améliorer la qualité de service rendu”. Ce qui est inconcevable, surtout pour AT, réside dans cette instabilité (8 P-DG en 10 ans) qui caractérise le groupe donnant une mauvaise image et une certaine démotivation pour les dirigeants. Mehmel, à son tour, aura-t-il le temps et les coudées franches pour mener à bien sa mission ?... N S