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Noureddine Benissad, nouveau président de la LADDH, À propos des élections législatives “Nous dénonçons la non-implication de la société civile à titre d'observateur”
Fraîchement élu par le conseil national de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) en tant que nouveau président, à l'issue d'une réunion extraordinaire tenue au siège national, Me Noureddine Benissad est revenu, dans l'entretien qu'il nous a accordé, sur les raisons qui l'ont poussé à briguer ce poste, sur la feuille de route de son organisation et sur les prochaines élections législatives. À la question de savoir s'il s'attendait à être élu à la majorité, Me Benissad rappelle que “le vote s'est déroulé à bulletins secrets conformément aux statuts de la ligue et selon les principes démocratiques. On ne peut donc connaître les résultats à l'avance et en même temps je mesure les attentes des militants et la lourde charge d'une telle confiance”. Selon lui, sa candidature répondait aux nombreuses sollicitations des militants et sympathisants, ainsi que “le noble challenge que représente la défense et la promotion des droits de l'Homme”. Me Benissad assure ne vouloir apporter aucun réaménagement immédiat dans la ligne de conduite de la ligue. Il précise que “la seule feuille de route de cette organisation est la Charte des droits de l'Homme, universels et indivisibles ainsi que les orientations du dernier congrès de la Laddh et les dispositions statutaires”. Il ajoute que “l'indépendance de la ligue est une condition sine qua non pour le combat en faveur des droits de l'Homme, tous les droits de l'Homme”. Abordant le volet des élections législatives et le rôle que peut jouer la ligue pour la transparence du scrutin, il répond : “Comme vous le savez, le pouvoir n'a pas cru utile d'impliquer la société civile à titre d'observateur au même titre que les observateurs étrangers. Chose que nous déplorons et dénonçons mais nous préparons un travail de monitoring que nous présenterons au grand public.” Quant aux inquiétudes exprimées dernièrement par la Laddh par rapport à l'étouffement que subit la Commission nationale de surveillance des élections législatives (Cnsel) de la part de l'administration, il indique que la ligue s'est basée sur des faits rapportés par les médias, soutenant que les élections “ne sont qu'un moyen et non une fin en soi. Le débat de fond sur la démocratie, l'exercice des libertés individuelles et collectives, l'alternance au pouvoir, le poids des sphères constitutionnelles dans la vie politique et la répartition équitable de la richesse nationale reste posé”. À noter que l'élection d'un nouveau président de la Laddh est intervenue, après la démission de Me Mustapha Bouchachi qui vient d'entamer une carrière politique comme tête de liste du Front des forces socialistes (FFS) à Alger pour les élections législatives du 10 mai prochain. Me Benissad prévoit de constituer son comité directeur dans quelques jours. N H