Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), a entamé, hier, sa campagne électorale à Alger. Il s'est rendu au Sanctuaire des martyrs et à El-Alia pour déposer des gerbes de fleurs en hommage aux chouhada. Par ce geste, le PLJ réaffirme “son attachement aux valeurs de la Révolution”. Une autre gerbe de fleurs a été déposée sur la tombe de Houari Boumediene. Selon les militants du PLJ, “Boumediene était très attaché à la justice sociale”. Sur ce sujet, le chef du PLJ a insisté sur la nécessité d'instaurer “une justice sociale” afin “de préserver la stabilité et la paix dans le pays et assurer l'édification nationale”. Pour les militants et les cadres du PLJ, Boumediene incarne la transparence dans la gestion des affaires de l'Etat, le nationalisme et la défense des causes justes. Le PLJ a appelé, à l'occasion, les jeunes à prendre pour exemple “les hommes et les femmes qui se sont battus pour une Algérie libre et indépendante”. “L'opération du tirage au sort pour la répartition des quotas des interventions sur les médias publics s'est déroulée dans une totale transparence”, a indiqué M. Saïd. Cependant, il regrette le retard enregistré pour s'y faire. “Cette opération doit avoir lieu au moins 72h avant le début de la campagne”, a-t-il souligné. Durant la même journée, Mohamed Saïd est intervenu sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale en évoquant, cette fois, le monde de la politique et l'argent. Le climat dans lequel évoluent les Algériens n'est pas sain. Il est marqué par la perte des valeurs. “Notre société est bloquée par la force de l'argent”, a-t-il estimé. Sur ce, a-t-il prédit, “il faut faire des choix en politique. L'argent sale est incompatible avec la politique”. Dans ce même climat politique dominé par l'argent, Mohamed Saïd s'en défend. Au PLJ, a-t-il assuré, les critères retenus par la direction pour les candidats aux législatives se résument à la compétence et l'engagement, l'intégrité et l'abnégation. Ces critères de base s'ajoutent à un autre engagement des candidats, lors de la prestation d'un serment pour éviter la transhumance au sein de la Chambre basse. Néanmoins, M. Saïd reconnaît qu'il est difficile d'empêcher les gens de changer de parti. Dans la foulée, Mohamed Saïd s'est dit étonné par la réaction des partis de l'Alliance présidentielle concernant l'interdiction du nomadisme politique. Cela étant, il appelle à un changement de l'intérieur au lieu d'un autre imposé par l'extérieur. Il prône, ainsi, un renouvellement du paysage politique national avec l'émergence de nouvelles compétences. “Le PLJ est pour un congrès économique national où seront traitées toutes les questions économiques”, a indiqué l'invité de la Chaîne III. Par cette initiative, Mohamed Saïd veut pallier le manque de chiffres, de statistiques exactes sur l'économie algérienne, afin de tracer une stratégie économique globale, avec, en prime, la diversification des secteurs d'activité. M M