La Commission de surveillance des élections législatives du 10 mai a procédé au tirage au sort pour attribuer aux partis politiques des numéros, de 1 à 44, en plus de l'Alliance verte. Pour les indépendants, ce sera des lettres de l'alphabet arabe. Chaque liste indépendante aura sa lettre suivant l'ordre de la date du dépôt de son dossier. Les indépendants devront, a indiqué Redouane Benatalah, rapporteur de la Cnisel, à l'APS, se rapprocher de l'administration pour connaître leurs lettres. Les indépendants sont présents avec 183 listes sur les 2 037 listes électorales en course. Ce sont ces chiffres et lettres qui seront apposés sur les bulletins de vote. Une profusion de liste qui rendra certainement la tâche de l'électeur difficile même si ce procédé simplifie l'opération et tranche la polémique entre le ministère de l'Intérieur et les partis politiques, les uns voulant mettre des photos et l'autre des numéros. Le tirage au sort s'est déroulé en présence des représentants de parti ainsi que des observateurs de l'Union européenne. La question a donc été pliée, en deux jours, dans la transparence. Par ailleurs, la commission a entamé hier l'opération du tirage au sort pour fixer les modalités, calendrier et volume horaire pour le passage des candidats indépendants dans les médias publics, la télévision et la radio dans le cadre de leur campagne. Le temps d'antenne sera équitable entre les candidats, a indiqué le représentant de la Cnisel, Ammar Kechoud. La commission a programmé quatre rendez-vous quotidiens sur les trois chaînes de télévision et de radio pour la diffusion des interventions des candidats. Les interventions prendront 30 minutes réparties sur cinq minutes pour chaque candidat. Le passage se fera sur la base d'un autre tirage au sort. Ainsi, l'opération s'achève avec la mise en place du dispositif d'accompagnement de la campagne avec des tirages au sort auxquels ont assisté des représentants des partis et des observateurs. L'on se demande cependant comment est-ce que les médias vont capter davantage les électeurs, sachant que les acteurs politiques, les candidats ont bien du mal à ratisser plus loin que leur base militante. Car, depuis son début dimanche dernier, la campagne ne semble pas emballer grand monde. Les leaders se sont mobilisés pour la circonstance, mais aucun pour l'instant n'a abordé les dossiers lourds et surtout les véritables préoccupations des citoyens. Il leur reste cependant deux semaines pour se rattraper, surtout pour les nouveaux et petits partis qui auront fort à faire devant les machines des poids lourds de la scène politique. Cela, sachant que le principal enjeu, que ce soit pour le pouvoir ou les partis, est dans le taux de participation. L'occupation des futurs 462 sièges de l'Assemblée nationale vient en seconde priorité. Ils auront cependant le reste de la campagne pour essayer de rehausser et susciter le débat et un rapprochement avec l'électeur. Car, jusque-là, la campagne semble piétiner comme si elle subissait les aléas de la météo. DB.
