Lors d'un meeting animé avant-hier à Mouzaïa (Blida), le président du Mouvement populaire algérien (MPA) Amara Benyounès, a estimé que le projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale ne rendait pas justice aux victimes du terrorisme contre les privilèges accordés aux terroristes repentis. Il s'est interrogé alors comment se fait-il que ces “émirs” terroristes repentis ont construit des villas et roulent en 4x4, alors que les autres catégories de la société qui ont combattu pour que l'Algérie soit toujours debout, comme les Patriotes et même les citoyens victimes du terrorisme sont lésés dans leurs droits. Pour le président du MPA, “l'Algérie est le seul pays qui a gagné militairement contre le terrorisme”. Et de réitérer son soutien au président Bouteflika : “Contrairement à ce qui se dit par certains partis sur la coalition, c'est Bouteflika qui soutient la coalition et non l'inverse.” Au sujet de l'abstention, Benyounès dira “ne pas voter, c'est ouvrir la porte à un complot politique sérieux qui cible déjà l'Algérie de l'extérieur”. Et d'ajouter : “Avez-vous déjà bénéficié des revenus du pétrole ou du gaz ?” s'est adressé Benyounès à la population. Abordant le Printemps berbère, Amara Benyounès dira : “Oui à la langue amazighe et à la démocratie, mais dans le contexte d'une Algérie unifiée.” Plus loin, M. Benyounès a dénoncé les rumeurs autour de l'impact du Printemps arabe sur l'Algérie suite à la montée de la mouvance islamique, affirmant que “l'histoire politique de l'Algérie” diffère de celle des autres pays arabes. Le secrétaire général du MPA a vivement critiqué les partis de la coalition pour dire que ces derniers ont toujours appelé au changement mais ils ne font rien sur le terrain pour que ce changement soit concrétisé et cela dure depuis dix ans. Tout en condamnant l'annulation du crédit à la consommation et l'importation des véhicules d'occasion de l'étranger, l'orateur a défendu l'économie qui permettra la création d'emplois pour les jeunes et lutter contre le fléau du chômage, tout en soulignant que le secteur privé est le principal moteur de l'économie algérienne. Avant de clore son discours, il rappelle la déclaration faite par le ministre de l'Intérieur sur le quota des femmes sur les listes de candidats pour les élections, en disant que les femmes ne sont pas entrées en force en politique. K. F