Le bras de fer entre le département de la Justice et les travailleurs du secteur se poursuit. Après avoir annoncé samedi dernier la poursuite de la grève “pour deux journées uniquement” et reprendre du service le 2 mai, la Fédération nationale des fonctionnaires de la justice affiliée au Snapap est revenue sur cette décision. “La grève de la dignité se poursuit jusqu'à la tenue d'une session extraordinaire du bureau national le 3 mai pour examiner la prochaine étape”, note le communiqué de la fédération qui ne parle plus de reprise du service mais de nouvelles actions de protestation. En effet, la prochaine étape serait “la grève de la faim”. Il est clair qu'il n'est plus question de reprise du travail, mais de radicalisation du mouvement qui a commencé le 10 avril. Revenant sur “les nombreux dépassements, menaces et violations des lois et des conventions internationales ratifiées par l'Algérie”, le syndicat autonome “exige l'ouverture d'une enquête sur ces dépassements et menaces envers les grévistes”. Et d'ajouter que la fédération qui attend toujours “l'intervention positive du Premier magistrat du pays suite à la correspondance détaillée qui lui a été adressée”, se dit “ouverte au dialogue pour régler les problèmes, à condition que la Chancellerie en prenne l'initiative, s'excuse et s'engage officiellement de ne plus s'en prendre aux grévistes par n'importe quelle menace ou autre pression quelles qu'elles soient”. M. B.