À L'ISSUE de L'INTERWILAYAS D'AZIB AHMED (TIZI OUZOU) Les archs accordent un autre délai au pouvoir Les délégués favorables au dialogue cèdent du terrain : ils se déclarent prêts à abandonner deux des six préalables convenus à Rafour. Contrairement à ce qui a été décidé lors du dernier conclave interwilayas qui a eu lieu les 22 et 23 novembre à l'Intht, où le retour aux actions de rue a été prévu dans le cas de la non-satisfaction des six préalables posés à Raffour à l'expiration de l'ultimatum, un autre délai a été accordé au pouvoir lors des travaux du conclave qui s'est poursuivi ce week-end, à l'école fondamentale Azib-Ahmed, dans la périphérie de la ville de Tizi Ouzou. Après de nombreuses et longues séances de concertation, suivies de houleux débats au sein de la plénière, autour du premier point inscrit à l'ordre du jour, à savoir la réponse à donner à la récente offre de dialogue par le Chef du gouvernement, les délégués, qui ont pris part à ce conclave qui s'est tenu dans un climat marqué par la tergiversation et beaucoup de méfiance à l'égard de cette offre de dialogue jugée par certains délégués comme “un piège auquel d'aucuns ne s'attendaient”, ont préféré répondre par une déclaration dite politique pour lui réaffirmer, d'une part, la disponibilité des archs à la prétendue mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur, et, d'autre part, à lui signifier le changement apporté concernant les six incidences à satisfaire avant tout contact. Si les six incidences arrêtées à Raffour devaient, par le passé, faire objet de prise en charge effective avant tout dialogue, à présent, certaines concessions sont accordées au pouvoir, sachant que les deux derniers points — tels qu'ils sont énumérés dans la déclaration de Raffour — concernant “la révocation des indus élus” et “l'amnistie fiscale couvrant la période des émeutes”, selon les termes de la déclaration qui a sanctionné les travaux, “faire objet de concertation entre les deux parties”, contrairement donc aux quatre autres points qui consistent à “la libération des détenus du mouvement citoyen encore en prison, l'arrêt des poursuites judiciaires contre les délégués arbitrairement incarcérés et la prise en charge du contentieux avec la Sonelgaz” qui demeurent inchangés. Avec un pouvoir qui a cédé à l'ultimatum des archs, à travers un communiqué plus ou moins ambigu et des délégués qui ont revu à la baisse les termes de leurs exigences, tout porte à croire que le dialogue est entamé sans toutefois se réunir autour d'une même table. À l'issue de ce conclave maintenu ouvert jusqu'au 11 de ce mois, pour décider de la suite à donner dans les deux cas d'acceptation ou de refus du pouvoir de satisfaire l'exigence de l'Interwilayas, une nouvelle commission de solidarité, qui aura pour mission la prise en charge des blessés encore en difficultés, a été installée, et une déclaration de condamnation des mesures arbitraires prises par le pouvoir contre les enseignants a été rendue publique. S. L.