Résumé : Sa secrétaire lui apprend qu'ils savent que c'est une période difficile de sa vie. Ibtissem apprend que sa belle-mère a eu un grave accident. Elle comprend pourquoi personne ne répond lorsqu'elle appelle chez elle. Et idem chez ses parents. Le seul à lui parler est son père. Sa mère est constamment absente. Elle prend congé et demande à son chauffeur de lui acheter un billet d'avion. Elle arrive en fin de journée. Personne chez elle. La voisine qui la reconnaît, l'accueille tristement, chez elle. -Ce sont des choses qui arrivent à tout le monde, commence-t-elle. c'est le sort commun de tous … Fethi a fait un accident alors qu'il allait te rejoindre à Oran ! -Je croyais que c'était ma belle-mère ! Oh mon Dieu … Hélas non … Elle a voulu lui faire croire des choses sur toi … Mais comme elle n'avait aucune preuve, il ne l'a pas crue … C'était tellement horrible ce qu'elle disait sur toi ! Khadidja lui raconte qu'avant de partir, il est passé voir sa belle-mère pour la mettre au courant. Il croyait si fort en elle et en leur amour. Le lendemain de son départ, quelqu'un est venu les informer de l'accident de Fethi, sur la route. Sa mère Yamina n'a pas supporté le choc. Elle a fait un malaise cardiaque et se trouve depuis des jours, à l'hôpital, entre la vie et la mort. - Oh non ! Pas maman… Ibtissem pleure, la tête entre les mains. Elle se lève en essuyant ses larmes. - À quel hôpital est-elle ? - À Mustapha-Pacha. - Papa doit être à son chevet… - Oui, il s'y rend autant de fois que le lui permettent les infirmières, lui apprend-elle. Je m'occupe de la maison, en son absence…Tu veux les clefs ? - Non, je vais prendre ma voiture et m'y rendre aussi ! Je veux la voir… -Tu veux que je t'accompagne ? Ibtissem prend les clefs et la remercie. Elle ne veut pas la déranger davantage. - Merci pour votre assistance à mes parents ! - Je serais toujours là pour eux… La jeune femme la quitte en pensant qu'elle n'a pas été là, pour ses parents. Elle ne comprend pas pourquoi son père ne l'a pas mise au courant. Quoi qu'elle ait pu faire comme erreur, elle est leur fille. Il aurait dû l'informer. Elle serait revenue pour eux. Elle se rend chez sa belle-mère afin de récupérer les clefs de sa voiture. Dans le quartier, elle tombe sur Madjid. Il est surpris. -Toi à Alger, mais qu'est-ce que tu fais ici ? -Alger appartient à tout le monde…pousse-toi de mon chemin ! -Ibtissem, il faut qu'on se parle, dit-il. De tout ce qui est arrivé ! La jeune femme s'arrête à sa hauteur et le regarde dans les yeux, méprisante. -Je m'étais trompée sur ton compte…Je ne croyais pas que tu puisses réellement mettre sa menace à exécution ! Ton chantage ne t'aura rien apporté de bon ! -J'espérais que tu m'aurais écouté ! Je tiens réellement à toi… -Tu aurais tenu à moi que tu ne serais pas allé trouver mon mari, pour tout lui rapporter, dit-elle d'un ton amer. Tu vois, je suis la seule perdante…Mon mari a fait un accident, ma mère un malaise cardiaque… -Ibtissem, tu dois savoir… Mais elle refuse de l'écouter. Elle passe devant lui et entre dans le bâtiment. Elle ne se retourne pas quand il l'appelle. Quand elle frappe à la porte, personne ne vient lui ouvrir. Elle sort la clef de son sac à main et tente d'ouvrir. Dépitée, elle constate que sa belle-mère n'a pas perdu son temps. Elle a posé de nouvelles serrures. Elle sort son portable et compose le numéro de son mari. Elle n'est pas surprise d'entendre la voix de l'opératrice. Elle compose ensuite celui de son père. Elle tombe sur la messagerie. Elle lui demande de la rappeler dès qu'il a connaissance de son appel. Elle se rend à l'hôpital Mustapha, à pied. Les taxis se faisaient rares et n'allaient pas dans cette direction. Quand elle arrive enfin, elle se rend aux urgences. Dans le couloir, elle aperçoit son père et son amie Fella. Son père est ému de la revoir. Elle lui tombe dans les bras et pleure sans retenue. -Pourquoi tu ne m'as pas appelée ? lui reproche-t-elle. Pourquoi ? -Tu venais de partir pour ce nouveau poste…Je ne voulais pas compromettre ton avenir, dit-il. Depuis toujours, ta mère tenait à ce que tu réussisses. Elle était fière de toi. Elle a parlé à tout le monde de ta promotion ! -Mais je serais revenue, promotion ou pas ! Puis elle se tourne vers son amie Fella. Même si sa mère ne l'appréciait pas, elle était là pour les soutenir… (À suivre) A. K. Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus : [email protected]