Une faible affluence a marqué le scrutin des élections législatives dans la wilaya de Béjaïa. Le taux de participation, rendu public vers 22h, a été arrêté à 25,11%. Les observateurs de la scène politique locale l'estiment exagérément élevé. Ils se sont interrogés pourquoi on a mis tout ce temps pour annoncer le taux de participation alors que l'opération s'est clôturée une heure plus tôt. Un retard qui a eu des répercussions sur les résultats. Conséquences, en milieu de journée, on n'avait pas encore les résultats. Sans commentaire. Cette année, c'est au niveau de la cour de justice que tout se déroule : collationner les PV, dressés au niveau des différents centres de vote. Mais globalement les élections se sont déroulées dans le calme. Hormis les escarmouches enregistrées en soirée, la veille du scrutin, dans la commune d'Amizour, aucun incident notable n'a été signalé. Une vingtaine d'étudiants a marché dans les rues de Béjaïa le jour du vote et scandé des slogans : “Ulac l'Vot Ulac, Pas de vote”, “Y en a marre de votre politique”, “Pouvoir assassin”, etc. Ils ont tenu ensuite, pendant 10 minutes, un rassemblement devant le siège de la wilaya avant de se disperser. Autre incident révélé par un journal en ligne, Béjaïa-aujourdhui.com, concerne le vote des militaires au niveau du quartier les Quatre-Chemins. Ils auraient reçu comme consigne de glisser le bulletin FLN dans l'urne, auraient confié certains d'entre eux aux habitants présents au centre du vote. Un membre de la Cwisel, interpellé par l'un des habitants présents, avait rétorqué qu'il ne pouvait répondre à cette question. Et en matière de gestion de l'organisation logistique du scrutin, les encadreurs des bureaux de vote relevant de la daïra de Chemini (Béjaïa) semblaient être livrés à eux-mêmes. À 15h, ils n'avaient pas encore eu leur repas de 12h. “C'est vraiment honteux !, s'est indigné le vice-président de l'APC de Souk Oufella. Il est 15h passées et nos encadreurs crèvent de faim.” C'est la conséquence, a-t-il expliqué, de la politique centralisatrice du chef de daïra. “Je tiens à dénoncer cette manière de gérer l'aspect organisationnel et logistique qui, franchement, laisse à désirer !” La même situation semble être vécue au niveau des quatre communes que compte cette daïra, à savoir Chemini, Souk Oufella, Tibane et Akfadou. Signalons que six observateurs (3 de la Ligue arabe, 2 de l'Union européenne et 1 de l'Union africaine) ont commencé, dès l'ouverture des bureaux de vote, à sillonner le chef-lieu de wilaya avant de se rendre sur la côte est, où paradoxalement 17 têtes de liste y sont issues. L'après-midi, ils ont supervisé les bureaux de vote au niveau de la vallée de la Soummam. Ils ont aisément observé que les votants étaient dans leur majorité âgés de plus de 50 ans. Les jeunes ne représentaient à peine que 10% des votants. Ils accompagnaient leurs parents, invalides ou qui avaient du mal à s'y retrouver. Signalons qu'à Béjaïa, il y a 43 listes en lice pour les législatives dont trois conduites par des indépendants. Du bureau de Béjaïa M.O., L. O., K. O. et H. K.