Le verdict est tombé : les candidats au bac 2012 n'auront que deux trimestres à réviser, bien que l'année scolaire 2011/2012 n'ait pas connu d'importantes perturbations. Du coup, les parents s'interrogent sur ce bac 2/3 et sa valeur pédagogique. Le 1/2 million de candidats, dont 61,63% sont des filles, passera l'examen dès le 3 juin prochain. 130 000 enseignants seront mobilisés, dont 90 000 surveillants et 40 000 correcteurs à travers le pays. Quant à la wilaya d'Oran, 15 000 candidats passeront leur bac cette année, dont plus de 12 000 scolarisés. De son côté, le ministère de l'Education a débloqué une enveloppe financière de 228 milliards pour accueillir les candidats dans de bonnes conditions. Cependant, les enseignants sont appelés à assurer les cours dans leurs établissements jusqu'à fin mai afin de terminer le programme imposé pour l'examen après l'officialisation du seuil des programmes pour le bac 2012. Toutefois, il faut rappeler que certains lycées oranais ont connu des perturbations internes avec une violence sans précédent. D'autre part, des chefs d'établissement ont été sanctionnés pour mauvaise gestion de leur lycée : “Notre chef d'établissement a été muté. Depuis son départ, le lycée respire et nous espérons de bons résultats au bac”, souhaite un professeur de langue au lycée Mustapha-Haddam. De leur côté, de nombreux lycéens ont mené la vie dure à leurs professeurs. “Quand des lycéens fument en classe, alors c'est la débandade”, peste un parent d'élève qui croit dur comme fer que son fils a été perturbé par quelques camarades durant cette année scolaire. En effet, plusieurs candidats au bac semblent démoralisés pour différentes raisons. “Il y a ceux qui n'avaient pas de professeur, d'autres pour absences fréquentes des enseignants et certains pour mauvaise maîtrise de la gestion de l'établissement, alors certaines dérives ont démoralisé certains lycéens”, fait savoir un futur candidat. “Avec la campagne électorale et sa répercussion sur les candidats, il est tout à fait clair que des effets négatifs influent sur le rendement des lycéens. Professeurs détachés, matraquage médiatique sur la campagne au lieu du bac comme cela a été le cas l'année dernière, des parents envahis par le scrutin du 10 mai… ça se comprend”, confie un surveillant général