l'association des personnes handicapées moteurs Espoir de la daïra de Mekla et la Fédération algérienne des personnes handicapées en collaboration avec l'APW de Tizi Ouzou ont organisé un séminaire de sensibilisation et de vulgarisation sur la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées concernant l'accessibilité de cette frange à la vie sociale. Les organisateurs et le directeur de l'action sociale (DAS) ont relevé l'absence de certaines autorités de wilaya, pourtant concernées par l'objet du séminaire et par l'accès de ces personnes aux droits sociaux. “La question de l'accessibilité des personnes handicapés aux infrastructures, aux transports et à la communication ne concerne pas seulement le ministère de la Solidarité, mais cela relève aussi de celui du ministère de la Jeunesse et des Sports, du ministère de l'Intérieur et de celui de l'environnement”, dira le directeur de l'action sociale. La présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Mme El Mammeri précisera que “cette rencontre s'inscrit dans un programme national qui prévoit six séminaires à travers le territoire national et que celui-ci concerne trois wilayas du Centre, à savoir Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger. Il est question de la création d'un comité local de concertation, qui constituera une passerelle entre la société civile et l'administration comme cela a été concrétisé dans d'autres wilayas telles que Jijel, Ghardaïa et Constantine”. L'oratrice reviendra ensuite lors de sa communication sur le droit de cette catégorie à vivre de façon indépendante. “Ces handicapés ne sont pas des grabataires, mais il ont été poussés à s'auto-isoler puisque beaucoup d'entre eux peuvent accéder au travail, et ce, pour le moins qu'on leur facilite l'accès aux édifices et au transports, de manière à vivre pleinement leur quotidien”, estime-t-elle. Et de renchérir : “L'Etat à des obligations envers cette frange vue qu'il a ratifié la convention internationale relative aux droits des handicapés, c'est pourquoi il doit aussi dresser le bilan de ce qui a été réalisé en faveur de ces personnes en détresse.” Le président de l'association Espoir de Mekla, M. Gana, tout en relevant à son tour l'absence de certains responsables locaux, reviendra quant à lui sur les difficultés rencontrées par cette catégorie sociale dans leur vie quotidienne et d'annoncer en cette circonstance la réception prochaine, dans la commune de Mekla, d'un nouveau centre de rééducation physique destiné aux handicapés. Le président de l'association Espoir lancera un appel aux autorités concernées afin de doter ce nouveau centre d'un personnel susceptible de prendre en charge son fonctionnement. Par ailleurs, ce rendez-vous relative à l'accessibilité des handicapés aux infrastructures publiques et privées a été sanctionné par deux jours de formation en résidence fermée tenus à Tigzirt, au profit de 19 représentants d'association de la wilaya. “Assiégé par les murs et pris en otage par les escaliers”, comme écrit par un handicapé adhérent de la fédération, Abdelkader Bentir, et lu par Mme Mammeri, cette frange souhaite, non seulement une pension digne de ce nom, ce qui est un droit, mais aussi l'application des lois de la République sur le terrain afin de donner un sens au quotidien de ces personnes à capacité réduite, en incluant notamment dans l'esprit des responsables chargés de la construction, du transport et de la communication, pour ne citer que ceux-là, que ces personnes existent et peuvent apporter leur contribution à l'épanouissement de notre société, dont ils sont une partie prenante. K T