La Maison de jeunes Bounab-Rachid de Jijel abritera, jeudi prochain, un séminaire consacré à la lutte contre l'exclusion des personnes handicapées, placé sous le thème "pour une participation des personnes handicapées dans le développement local".Ce séminaire, qui est organisé à l'initiative de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), regroupera les représentants de six wilayas à travers des associations de personnes aux besoins spécifiques.Les wilayas représentées sont Alger, Béchar, Constantine, Ghardaia, Jijel la ville organisatrice et Médéa. Selon le secrétaire général de la FAPH , M. Abi Bakr Diouani, " ce choix de la ville de Jijel pour la tenue de cette rencontre est intervenu à la faveur du succès de l'une des associations situées dans cette wilaya qui a réalisé de bons résultats, dans son programme d'action. Il s'agit de l'Association de Sidi Abdelaziz. ".Concernant le programme du séminaire, celui-ci prévoit plusieurs interventions de responsables locaux et des communications. Des sujets faisant l'objet de communications, on notera, entre autres, "l'importance du diagnostic local", " l'espace de socialisation et accompagnement social personnalisé", "la concertation entre associations et pouvoirs publics". De plus, plusieurs associations débattront de leurs expériences tout en échangeant des idées et des propositions à même de trouver là où les solutions idoines à ce problème d'insertion des personnes handicapées.Il est très important de rappeler qu'un programme d'action 2008- 2011, visant à trouver des solutions contre l'exclusion dont font l'objet des personnes handicapées, est mis en œuvre au niveau de six wilayas du pays. Il s'agit de la mise en place d'espaces d'accompagnement à la socialisation des personnes en situation de handicap et stimuler les partenaires locaux dans le cadre de leurs activités en faveur des handicapés. D'ailleurs, parmi les résultats qu'aspire atteindre le comité de pilotage de ce programme on notera, entre autres, la création d'un collectif "droits et handicap" et le développement de synergies dans ce domaine avec d'autres collectifs à l'échelle maghrébine.Il y a également un programme d'une période de 36 mois, baptisé "le développement inclusif local : une solution pour lutter contre l'exclusion des personnes en situation de handicap", qui a pour objectif de "lancer un appel aux pouvoirs publics pour prendre en charge les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap".Il faut arriver surtout à considérer les personnes handicapées comme des citoyens qui participent "pleinement" à la vie sociale et au développement de leur communauté. Il est utile de savoir également que depuis le mois de mars dernier, la FAPH a lancé un projet soutenu par Handicap International qui s'intitule : "Renforcement des capacités de plaidoyer pour la promotion des droits et l'égalisation des chances des personnes en situation de handicap en Algérie et au Maroc ".Il ne faut surtout pas oublier également qu'en mai 2009, l'Algérie a ratifié la convention internationale relative aux droits des personnes handicapées. La mise en œuvre de cette convention nécessite le renforcement des capacités des associations représentant les personnes handicapées dans leurs actions de sensibilisation, de plaidoyer et de monotoring. Dans le domaine de la scolarisation, et s'exprimant lors d'une conférence au quotidien El Moudjahid, en septembre dernier, la présidente de la Fédération des associations des handicapés moteurs, Mme Mameri Atika, a indiqué que "la FAHM accueillait depuis des années "des centaines d'enfants présentant un handicap moteur et privés de l'école ou ceux ayant préféré quitter les bancs de l'école en raison de l'absence de conditions nécessaires à leur bonne scolarisation". Elle a également tenu à souligner " la nécessité de garantir toutes les conditions nécessaires à une bonne scolarisation des enfants souffrant d'un handicap moteur."Enfin, la présidente de la FAHM a surtout appelé à la construction d'écoles spéciales pour handicapés moteurs et à garantir le transport, appelant par là même à ouvrir un "dialogue réel" avec le mouvement associatif et les autorités locales.