Le président français, François Hollande, a affirmé au président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qu'il voulait renforcer le “partenariat d'exception” qui existe entre leurs deux pays, à l'occasion d'un entretien téléphonique, a annoncé jeudi l'Elysée. “Le président de la République a eu hier après-midi (mercredi) un entretien téléphonique avec le président Bouteflika. Le chef de l'Etat a exprimé à son homologue algérien son attachement profond aux relations d'amitié franco-algériennes”, souligne la présidence française dans un communiqué. M. Hollande a fait part à M. Bouteflika “de sa volonté de développer encore les nombreux liens existant entre la France et l'Algérie et de renforcer le partenariat entre les deux pays dans tous les domaines”. “Ce partenariat d'exception”, poursuit le communiqué, “devra renforcer encore la proximité qui unit déjà les peuples français et algérien et contribuer à construire une communauté de destin entre les Etats de l'espace euro-méditerranéen”. Le même jour, soit mercredi, François Hollande a assuré Mohammed VI, en visite privée en France, de “son attachement à l'amitié entre la France et le Maroc”, à l'occasion de leur première rencontre depuis la prise de fonction du socialiste français le 15 mai. Il “a salué le processus de réforme démocratique, économique et sociale en cours dans le royaume à l'initiative” du roi. La semaine dernière, la France a réitéré “son appui au plan d'autonomie marocain (au Sahara occidental), qui est la seule proposition réaliste aujourd'hui sur la table des négociations et qui constitue la base sérieuse et crédible d'une solution dans le cadre des Nations unies”. De ce dossier, il n'en a officiellement pas été question lors de l'entretien téléphonique entre M. Hollande et M. Bouteflika, qui a eu lieu mercredi et a été annoncé jeudi soir. M. Hollande a fait part à M. Bouteflika “de sa volonté de développer encore les nombreux liens existant entre la France et l'Algérie” et de renforcer le “partenariat d'exception” entre les deux pays. Les deux présidents ont convenu par ailleurs “de se rencontrer dans les meilleurs délais”, selon l'Elysée. L'Algérie est l'un des partenaires privilégiés de la France en Méditerranée, mais les relations entre Paris et Alger traversent régulièrement des zones de tension. Le 11 mai, la France a salué la tenue des élections législatives en Algérie, estimant qu'elles s'étaient “globalement déroulées dans le calme et sans incident majeur”, sans commenter les accusations de “manipulation” lancées par les islamistes. Le lendemain, Paris avait simplement constaté qu'“une nouvelle législature s'ouvre en Algérie”, après la proclamation des résultats qui consacraient la prééminence du Front de libération nationale (FLN, parti au pouvoir). Les islamistes ont été relégués à la troisième place en Algérie, alors qu'ils s'étaient imposés partout dans les pays touchés par le Printemps arabe où des élections libres ont eu lieu.