La désignation du doyen des députés, Larbi Ould Khelifa, à la présidence de l'Assemblée nationale a été une surprise. C'est l'élu de Souk-Ahras, du FLN aussi, Rachid Harraoubia, qui était déclaré, depuis l'annonce des résultats des législatives, unique titulaire de ce poste. Par la rumeur ! Même l'information donnée par Boudjemaâ Haïchour à TSA, mercredi, n'a pas réussi à atténuer ce ouï-dire que même le concerné s'était déjà mis dans la posture de l'héritier du perchoir, comme le confirme sa déception à l'annonce du choix du désormais ex-président du Haut-Conseil de la langue arabe. À l'avantage de Harraoubia, sa proximité avec l'entourage du président qui jouerait en sa faveur est donnée comme argument. Et c'est pourtant le président de la République, selon certaines informations, qui aurait opté pour Ould Khelifa. Cette décision a été annoncée par le SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, jeudi, lors de la réunion du BP, surprenant tous les membres présents. “C'est le président de la République qui a pris cette décision”, a justifié Belkhadem lorsqu'il est interrogé sur le pourquoi de ce choix. En apprenant, avant-hier, la nouvelle, Harraoubia aurait quitté la “répétition” furieux. Membre du BP, président de la commission de préparation des législatives, élu, le ministre de l'Enseignement supérieur n'aurait pas digéré le parachutage d'un personnage qui n'a aucune responsabilité dans le parti. Haïchour explique cette option par le fait qu'Ould Khelifa est consensuel pour la direction du parti et les redresseurs. Autre argument plaidant pour cette désignation : l'APN est traditionnellement présidée par le tête de liste d'Alger quand le FLN gagne. Ould Khelifa, natif, comme Harraoubia, de Souk-Ahras, était tête de liste du FLN à Alger. Et c'est naturellement à lui que revient la présidence de l'Assemblée, le FLN étant majoritaire. Reste maintenant à savoir si Belkhadem dit vrai en endossant ce choix au Président et pourquoi serait-il intervenu ? En optant pour une nouvelle figure, le Président aura ainsi commencé à opérer les changements qu'il avait promis dans son discours du 8 mai à Sétif. C'est une possible explication. D B.