D�s jeudi prochain, la nouvelle Assembl�e populaire nationale devrait avoir �lu son pr�sident. Une op�ration pr�vue pour demain et d�programm�e durant le week-end, laissant place � toutes les sp�culations. Elle va donc avoir lieu quelque dix jours apr�s la validation, par le Conseil constitutionnel, du mandat des nouveaux ��lus du peuple�. Bien que tout d�put� ait le droit de pr�senter sa candidature, en �cartant le fait que l�un d�entre les parlementaires veuille jouer au trouble-f�te, comme le cocasse Cheikh A�ttalah, et compte tenu du fait que les partis de l�alliance pr�sidentielle soutiennent que la d�signation des candidats � la pr�sidence de l�APN doit r�pondre � un choix politique et non partisan, les observateurs avancent les noms de quatre candidats potentiels � la succession de Amar Sa�dani dont la d�signation � la t�te de l�APN, pour remplacer Karim Youn�s a surpris plus d�un. Les �pr�tendants� au �fauteuil� sont tous du FLN et jouiraient du soutien inconditionnel du chef de l�Etat. Il s�agirait du diplomate Abdelkrim Ghrieb, que l�on place en pole position, de l�actuel ministre des Relations avec le Parlement Abdelaziz Ziari, du ministre de la Communication, El Hachemi Djiar, et de Rachid Harrraoubia, le ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, donn� favori. Il n�est pas non plus exclu que les nouveaux d�put�s se retrouvent convi�s � voter � main lev�e pour un candidat unique. Si les candidats potentiels � la succession de Amar Sa�dani ont eu des parcours diff�rents, leur point commun r�side dans leur origine. Ils sont tous de l�est du pays ABDELKRIM GHRIEB L'actuel ambassadeur d'Alg�rie au Mali donn� favori Le diplomate actuellement en poste au Mali, que d�aucuns pr�destinent au remplacement de Mohamed Bedjaoui � la t�te du minist�re des Affaires �trang�res, a men� la liste du parti de Abdelaziz Belkhadem � T�bessa, sa wilaya d�origine le 17 mai dernier. Au FLN, on a laiss� entendre que c�est le chef de l�Etat lui-m�me, pr�sident d�honneur de l�ex-parti unique qui est � l�origine de sa d�signation dans cette wilaya o� �el arrouchia� jouent un r�le tr�s important, souvent d�cisif lors des �lections. D�aucuns avaient pris le risque de parier sur le peu de chances de l�ex-ambassadeur d�Arabie Saoudite que l�on disait �l�ch� par l�autre �T�bessi� El Hadi Lakhdiri. D�autant plus que celui qui a �t� ambassadeur d�Alg�rie au Liban dans les ann�es 80 vient d�une tribu minoritaire les Ouled Sidi Yahia. �La direction du parti a d� faire des concessions aux Nememchas, qui sont majoritaires, en leur accordant la deuxi�me et la troisi�me places�, avaient relev� les observateurs qui croient savoir que le �retour� � Alger, de l�ambassadeur d�Alg�rie au Mali et dont le nom �paraphe� le r�cent trait� pour l'ex�cution de l'accord de paix dans la r�gion de Kidal (Mali) pour briguer la d�putation n�est pas fortuit. Celui qui a longtemps �si�g� � l�Amicale des Alg�riens en France o� il aurait �t� introduit par feu Mahmoud Guenez, un proche d�Ahmed Ben Bella en homme de �mission� se pr�pare � pr�sider les destin�es de l�Assembl�e populaire nationale pour, dit-on, �redorer� l�image de l�institution � l��tranger, �gravement� �rod�e par les frasques du pr�sident sortant. S. A. EL HACHEMI DJIAR L'ex-conseiller de Bouteflika sur la ligne de d�part Elu d�put� depuis le 17 mai dernier, l�actuel ministre de la Communication aurait eu toutes les peines du monde � trouver une wilaya pour pr�senter sa candidature aux derni�res �lections l�gislatives. Au FLN, on aurait d�cid� de le �mettre� � Boumerd�s parce qu�il y a �t� wali. Une fonction qu�il a d�ailleurs exerc�e � S�tif, Alger, Laghouat et Constantine. Quoique sa candidature � la pr�sidence de l�APN est �tr�s peu probable� selon une source proche de la pr�sidence de la R�publique, le nom de l�actuel ministre de la Communication, qui n�a pas cach� sa volont� de travailler pour �consacrer� la libert� de la presse, est quand m�me avanc� pour remplacer Amar Sa�dani � la t�te de l�APN. Un poste qui, dit-on, ne sied pas beaucoup au profil de celui qui aura �t� conseiller de Abdelaziz Bouteflika d�avril 1999 � 2005. Il a exerc� comme responsable de la direction presse et communication au palais d�El Mouradia de 2003 � 2004 avant d��tre nomm� en 2006 � la t�te du minist�re de la Communication. Un d�partement rest� longtemps sans chef. Ceux qui d�fendent la candidature d�El Hachemi, Djiar, que de nombreux militants, les durs contestent parce que ce dernier ne s�est pas vraiment illustr� par son militantisme au sein du parti, font valoir les dipl�mes et les diff�rentes fonctions sup�rieures exerc�es par cet ex-enseignant � l�Universit� d�Alger pour justifier le choix de sa candidature pour pr�sider l�Assembl�e populaire nationale. Le choix d�El Hachemi Djiar, s�il venait � �tre confirm�, risquerait selon quelques observateurs de cr�er un couac au sein de l�alliance pr�sidentielle. S. A. RACHID HARRAOUBIA Potentiellement candidat unique On dit que toutes les listes du FLN aux derni�res l�gislatives ont �t� confectionn�es chez lui avant d��tre r�vis�es par le pr�sident d�honneur du FLN, en l�occurrence le chef de l�Etat qui se serait impliqu� en ce qui concerne quelques noms comme se pla�t � le rappeler le secr�taire g�n�ral du FLN. Lui, c�est l�actuel ministre de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique. Elu � Souk-Ahras o� il a �t� t�te de liste du parti de Abdelaziz Belkhadem, Rachid Harraoubia est, dit-on, le candidat potentiel, ou du moins certains l�esp�rent. Reste � savoir si ce �hamrouchien� peut pr�tendre au perchoir du palais Zighout-Youcef quand on sait que la d�signation du pr�sident de l�APN est politique et que le �candidat� doit donc imp�rativement avoir �la b�n�diction� du chef de l�Etat. Militant au FLN depuis 1972, il a �t� d�put� entre 1987 et 1991, il est membre du Comit� central du FLN entre 1989 et 1998. Ministre de l�Enseignement Sup�rieur sous le gouvernement Ali Benflis, il est l�un des rares ministres � ne pas avoir d�missionn� lors de la crise de 2004, qui a men� au limogeage de l�ex-SG du FLN, candidat aux derni�res �lections pr�sidentielles. Rachid Harraoubia avait jou� un r�le tr�s important au sein du mouvement de redressement du FLN. S. A. ABDELAZIZ ZIARI Pour jouer le r�le de li�vre Elu � Alger, o� il a men� la liste FLN, qui a d�croch� 11 si�ges sur les 32 de la capitale, l�actuel ministre des Relations avec le Parlement serait lui aussi candidat � la pr�sidence de l�Assembl� populaire nationale. Abdelaziz Ziari, qui a men� sa campagne �lectorale de �proximit� � Alger en mettant � chaque fois que l�occasion lui est donn�e le soutien de son parti au programme du pr�sident de la R�publique, en est � son troisi�me mandat de d�put�. Apr�s avoir tent� de d�crocher un si�ge � Alger en 1977, l�ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, natif de Constantine, a �t� �lu en 1982 d�put� � l�APN � Skikda plus �El- Harrouch�. Ses pairs lui confieront la pr�sidence de la commission �ducation, culture et affaires sociales de l'APN. R��lu d�put� en 1987 dans la m�me wilaya et la m�me circonscription qu�en 1982, il est d�sign� pr�sident de la commission des affaires sociales, sant� et travail. Il sera �galement membre du groupe parlementaire alg�rien � l'Union interparlementaire durant les deux l�gislatures. Un fait que ce membre du comit� central du FLN durant les deux l�gislatures rappelle � ceux qui omettent d�en parler en citant son parcours. Abdelaziz Ziari est nomm� ministre du Travail en 1991. Un d�partement qu�il quittera 10 mois plus tard pour exercer son m�tier de m�decin dans une clinique priv�e. Il revient aux affaires d�Etat en 1999 en tant que ministre d�l�gu� aupr�s du ministre des Affaires �trang�res, charg� de la communaut� nationale � l'�tranger et de la coop�ration r�gionale. Portefeuille qui lui a �t� retir� en 2003, ann�e o� il rejoint la Pr�sidence pour un poste de conseiller.