En attendant que le Conseil constitutionnel rende son verdict, prévu pour hier soir, concernant les recours introduits par la majorité des partis politiques qui ont participé aux élections législatives du 17 mai dernier, la nouvelle Assemblée populaire nationale devrait élir son président dès ce jeudi. Il est à noter que tout député a le droit de présenter sa candidature, mais cela n'empêche que les partis de l'alliance présidentielle soutiennent que la désignation des candidats à la présidence de l'APN doit répondre à un choix politique et non partisan. A ce titre, le Front de libération nationale n'ayant pas obtenu la majorité absolue lors des élections législatives, avec 136 sièges, compte ouvrir des négociations avec ses deux alliés dans l'alliance présidentielle afin de s'entendre sur un candidat pour le poste de la présidence de l'APN, même si des demandes d'intégration ont été déposées au sein de la direction du FLN par des élus indépendants et autres "petits partis". D'ailleurs, des observateurs n'écartent pas la tenue d'une réunion des trois leaders, notamment MM. Abdelaziz Belkhadem, Ahmed Ouyahia et Aboudjerra Soltani, afin de donner des directives pour les nouveaux élus. Le Rassemblement national démocratique aurait réuni hier ses 62 députés pour un premier contact, en attendant une nouvelle rencontre prévue pour le mercredi prochain pour leur donner des orientations et des instructions en prévision de la tenue, jeudi, de la première séance de l'APN, au titre de la sixième législature. Pour le RND, l'élection de celui qui succédera à Amar Saïdani sera très serrée. Pour sa part, le parti d'Aboudjerra Soltani, non satisfait des résultats du scrutin du 17 mai dernier, n'a toujours pas affiché une position à propos du futur président de l'Assemblée nationale. Il y a même des observateurs qui sont allés jusqu'à dire que le MSP et le RND veulent plus de commissions et des postes de vice-président, en cas de soutien au candidat du FLN. Il est à préciser que pour obtenir le poste du président de l'Assemblée nationale, il faut obtenir 200 voix, alors que le FLN n'a obtenu lors des élections du 17 mai que 136 sièges. Les députés seront donc appelés à élire le futur président de l'APN et selon le règlement de la chambre basse, le vote se déroulera à bulletin secret, un deuxième tour sera organisé en cas d'absence de majorité absolue. Cependant, en cas d'égalité de voix, le plus âgé sera élu. Par ailleurs, des noms circulent déjà pour ce poste, ils sont tous du FLN. Il s'agit du diplomate Abdelkrim Ghrieb, que l'on place en pôle position. Celui-ci a été élu tête de liste du FLN dans la wilaya de Tébessa, sa wilaya d'origine. L'actuel ministre de la Communication, M. Djiar, élu du FLN est également en lice. En outre, on cite l'actuel ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, élu à Souk-Ahras où il a été tête de liste du Front de libération nationale. Et enfin, l'actuel ministre des Relations avec le Parlement, Abdelaziz Ziari, élu à Alger où il a mené la liste FLN et décroché 11 sièges sur les 32 de la capitale, serait lui aussi candidat à la présidence de l'Assemblé populaire nationale.