“Professionnels” ou simples apprentis malfrats, la délinquance, voire la criminalité juvénile, qui s'est étendue à la frange des adolescents et de la gent féminine, suscite interrogation et consternation par ce nouvel aspect que prend l'opposition violente et farouche aux forces de police, notamment au moment des interpellations. Le cas de l'arrestation “spectaculaire”, au centre-ville, du défunt présumé malfaiteur, objet de plusieurs mandats de recherche, ayant contraint le policier à user de son arme de service pour échapper à l'échéant lynchage auquel il s'était exposé dans l'opération dégénérée en émeutes, date d'une poignée de semaines seulement. Il y a à peine une dizaine de jours, un groupe de présumés délinquants s'est résolu à infliger une correction à un jeune de 21 ans, ayant agressé un de leurs camarades, alors qu'il était entre les mains des policiers l'accompagnant aux urgences médicochirurgicales en vue du traitement de ses blessures lors de l'agression. Un officier de police a été blessé, lors de l'interposition de la force de l'ordre. La semaine passée, ce sont un inspecteur de police et son brigadier qui ont été blessés dans une opération d'interpellation d'un suspect. Poursuivi dans un repaire localisé sur le bord de l'oued séparant les quartiers de Plateau-marine et Tigditt, le trio de présumés malfrats, auteurs de vols et d'agressions avec des armes blanches, n'a pas hésité à user de violence pour se soustraire à l'interpellation. Le protagoniste, B. K., âgé de 20 ans, s'y est farouchement opposé, brandissant un coutelas. Profitant de la manœuvre particulièrement musclée, les deux acolytes, dont l'un a été identifié, ont pris la fuite. Ils demeurent activement recherchés. Outre le couteau brandi, d'autres armes blanches, ainsi qu'un motocycle de marque “Peugeot 103”, dont les présumés malfaiteurs avaient entamé le démembrement, ont été récupérés par les policiers, à l'issue de l'opération. Accusé de constitution d'une association de malfaiteurs, de tentative d'homicide volontaire, d'agression physique avec usage d'arme blanche des éléments de la force publique, de port prohibé d'armes blanches et de vol, le protagoniste arrêté a été déféré devant le procureur de la République près le tribunal de Mostaganem qui a ordonné son placement sous mandat de dépôt. M. O. T.