Au grand dam des curistes de Sétif et des wilayas avoisinantes, le complexe de Hammam Ouled Yellès, appelé communément Hammam Griche, est fermé depuis le 22 février. Les emplois de plus de 60 personnes, dont 25 directs, sont menacés. Dans ce village, où les visiteurs viennent pour se détendre et se ressourcer, l'activité commerciale est paralysée et les transporteurs sont au bord de la faillite. Et pour cause : cela fait plus de quatre mois que la station thermale de Hammam Ouled Yellès est fermée. Le portail est condamné avec un cadenas et le parking est vide. La région ressemble à un désert. Des citoyens qui ont l'habitude de s'y rendre, notamment pour des cures, ont pris attache avec notre bureau pour dénoncer le mutisme des autorités de wilaya et le désintérêt des responsables de la commune. Ils tirent la sonnette d'alarme en interpellant le wali ainsi que le directeur du tourisme pour intervenir dans les plus brefs délais et sauver ce qui peut être sauvé. “Je suis malade et les médecins m'ont conseillé d'aller au hammam régulièrement. Cette station est la plus proche de chez moi. Une à deux fois par semaine, je me rends à Ouled Yellès. C'est pratique et ce n'est pas cher. Cependant, cela fait presque quatre mois que le complexe est fermé. À travers les colonnes de votre journal, je veux m'adresser aux responsables pour les sensibiliser afin qu'ils bougent”, nous dira un habitué de ce hammam. Selon les informations en notre possession, les intempéries du début de l'année en cours ont endommagé les canalisations. Ces dernières sont obstruées par le sable et la boue. Le manque à gagner causé par la fermeture s'élève à plus de 3,5 millions de dinars, et la commune de Mezloug (daïra de Aïn Arnat) n'a pas fait grand-chose pour rouvrir le hammam, qui compte 30 chambres, dont 10 individuelles, et deux piscines d'une capacité de 60 personnes chacune. Le bassin collectif réservé aux hommes peut contenir jusqu'à 50 personnes, alors que les boxes réservés aux femmes ne désemplissent pas. Dès cinq heures du matin, le complexe qui est la principale source de financement de la commune est chaque jour pris d'assaut. Une moyenne de 500 personnes qui viennent de Sétif et des wilayas limitrophes s'y rendent. Au parking on trouve des voitures et des bus immatriculés à Alger, Constantine, Mila, M'sila, Biskra, BBA... F. S