Apport n Cet afflux de visiteurs, des familles pour la plupart, à la recherche de moments de détente et de relaxation, contribue à faire sortir de leur léthargie certaines régions enclavées des Bibans. Les stations thermales de Hammam el-Bibane (Mansourah) et de Ouled Halla (Djaâfra), situées à l'ouest et au nord de Bordj Bou-Arréridj sont de plus en plus prisées par les curistes qui viennent des quatre coins du pays. Les stations thermales de la wilaya de Sétif, Hammam Guergour, Hammam Ouled Yelles et Hammam Sokhna restent, elles aussi, des destinations privilégiées pour les curistes bordjiens en raison du nombre considérable de gérants de lignes de transport en commun qui organisent chaque week-end des navettes facturées entre 100 et 200 dinars. Les familles venant de plus loin «envahissent» littéralement Hammam el-Bibane surtout après la mise en service de l'autoroute Est-Ouest. Plus d'une centaine de véhicules immatriculés à Alger, Constantine, Sétif, M'sila, Batna, Jijel, Béjaïa et même Oran garnissent le parking aménagé près de cette station des «Portes de fer». «Grâce à l'autoroute Est-Ouest, et un trafic étonnamment fluide du côté des gorges de Lakhdaria, il nous a fallu moins de deux heures pour venir d'El-Harrach (Alger)», explique un Algérois. Malheureusement, déplore ce père de famille, la station de Hammam el-Bibane, «bien que ses eaux soient chaudes et bienfaitrices, est cruellement desservie par le manque d'infrastructures pour occuper les enfants, et de lieux convenables pour une bonne restauration». Admettant cet état de fait, le directeur du tourisme tient, malgré tout, à faire l'éloge de ces thermes qui disposent de «plusieurs bassins et attirent une clientèle très diversifiée, constituée de personnes souffrantes désireuses de bénéficier des vertus curatives de ces eaux, ou de simples citoyens en quête de quelques moments de repos». Plus au nord, Hammam Ouled Halla se dresse au milieu d'une belle clairière longée par l'Oued Bousellam et ceinturé de monts boisés. C'est cet endroit que préfèrent les curistes du nord de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, du sud de Béjaïa et du nord-ouest de Sétif. Ses eaux ne sont pas trop chaudes et sont supportables pour les enfants, contrairement à celles de Hammam el-Bibane. Le pique-nique familial, encouragé par la multitude de coins ombragés, dans un site magnifique, est de rigueur. Des familles en profitent pour faire connaissance avant de tailler de longues bavettes, pendant que les enfants, habitués aux paysages bétonnés des villes, courent dans tous les sens, visiblement heureux de gambader gaiement au milieu de la verdure sans crainte de voir surgir un «fou du volant». Il reste que les services et les infrastructures font énormément défaut dans ces lieux paradisiaques qui pourraient davantage être mis en valeur, pour constituer des sites encore plus attractifs rimant avec «vrai tourisme», si l'investissement privé prenait conscience du «filon».