Siégeant en session criminelle, le tribunal près la cour de Sidi Bel-Abbès a prononcé, mardi, sur une affaire de soutien à un groupe terroriste armé et d'apologie du terrorisme, dans laquelle étaient impliqués huit individus, dont un père de famille, sa fille et son fils mineur, originaires du sud de la wilaya, notamment de Telagh, Téghalimet, Mérine et Oued Sebaa. Les mis en cause ont été arrêtés en 2009, suite à des informations fournies aux services de sécurité par un repenti et faisant état de leur implication de soutien à un groupe armé écumant la région et d'apologie du terrorisme. Ainsi, l'exploitation des cartes mémoires des mobiles des prévenus et les interrogatoires menés par les services de sécurité et le juge d'instruction dès les premières comparutions ont permis d'établir qu'ils étaient souvent en contact avec les terroristes Nasri, Halfaoui, Attaoui et ont pu établir la véracité de leurs relations avec l'émir Touahami. Selon l'arrêt de renvoi, ce dernier s'est présenté en 2008, avec deux autres terroristes, à la ferme du prévenu B. M. et l'avait chargé d'approvisionner son groupe armé de téléphones portables, d'effets vestimentaires (djellabas), de denrées alimentaires et un montant de 25 000 DA. Il lui a aussi exigé de leur fournir les identités de ses voisins et toutes les informations sur les mouvements des services de sécurité et les barrages. À la barre, quatre prévenus, quoiqu'ils aient eu dans un premier temps reconnu les faits qui leur étaient reprochés et qui, selon eux, leur ont été arrachés sous la torture pendant l'instruction, se sont rétractés devant le juge. Quant aux autres accusés, notamment le père de famille, sa fille et son fils, ils ont affirmé devant le tribunal criminel que leur arrestation est intervenue à cause de leur frère qui a rejoint le maquis en 2008. À l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis cinq ans de prison ferme à l'encontre de deux prévenus mineurs assortie d'une amende de 200 000 DA et dix ans de prison ferme assortie de 50 000 DA pour les six autres accusés. Dans leurs plaidoiries, les avocats assurant la défense des huit accusés ont plaidé l'innocence de leurs clients, arguant l'insuffisance de preuves matérielles et ont plaidé la relaxe. Après délibération, le tribunal criminel a infligé un an de prison ferme assortie de dix millions de centimes au dénommé B. M. pour soutien à un groupe armé et a prononcé l'acquittement au profit des sept autres prévenus.