Né au lendemain de l'annonce des résultats des élections du 10 mai, le Front politique pour la sauvegarde de la démocratie (FPSD), entité regroupant 16 partis politiques, n'est pas content visiblement des “propos jugés désobligeants” du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia à son encontre. Le ministre les a qualifiés, dans des déclarations à un journal, de “singes”. “Les déclarations du ministre révèlent l'absence chez lui de la culture de l'Etat, du respect d'autrui et de ses sentiments”, écrit le FPSD dans un communiqué rendu public hier à l'issue d'une réunion tenue au siège du RPR à Zéralda, sur la côte ouest algéroise. Les présidents composant ce conglomérat demandent ainsi au ministre de l'Intérieur de “présenter des excuses officielles et de les publier dans les colonnes du même journal”, faute de quoi, ils seraient prêts à porter l'affaire devant les tribunaux. “Les présidents se réservent le droit de prendre toutes les mesures légales, au moment opportun, pour recouvrer la dignité de leurs militants”. Toute en réitérant leur rejet des résultats des dernières élections marquées selon eux par une “fraude”, dénoncée même par certains partis ayant “bénéficié de quotas”, les partis du FPSD appellent le Président à dissoudre le Parlement et appellent à la constitution d'un gouvernement d'union nationale. Outre l'activation du parlement populaire chargé d'élaborer un livre blanc sur la fraude, le FPSD a annoncé sa décision d'entamer une campagne de sensibilisation et de mobilisation de toutes les forces vives attachées “au changement” afin de stopper “le fiasco du pouvoir”. K. K.