Un pacte d'actionnaires pour la création d'une société commune pour la construction de l'usine Renault en Algérie est prévu au mois d'août prochain. C'est le ministre de l'Industrie, de la Petite et Moyenne entreprise (PME) et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, qui l'a annoncé jeudi en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. “Des équipes travaillent depuis le 25 mai sur la finalisation du pacte des actionnaires, qui sera probablement prêt début août. Il est prévu dans le protocole d'accord qu'après le pacte des actionnaires de deux ou trois mois, la société sera créée", a noté le ministre. La création de cette société est prévue en septembre ou octobre prochains, a annoncé le ministre. Il faut dire que les discussions entre les deux parties ont beaucoup trainé en raison d'un désaccord sur le lieu d'implantation : le gouvernement algérien privilégie le site de Bellara dans la wilaya de Jijel, une ville portuaire de l'Est pour des raisons d'aménagement du territoire, mais Renault plaide pour Alger dans laquelle il y a la main-d'œuvre qualifiée. Jeudi au Sénat, le ministre de l'Industrie a recadré les choses : “les représentants du constructeur français n'ont pas refusé d'implanter cette usine dans la région de Bellara à Jijel". “Les négociations se poursuivent entre les deux parties pour le choix d'un site approprié", explique-t-il avant d'annoncer que le projet de l'usine “pourrait être implanté soit à Mostaganem, à Oran ou à Bellara, site que la partie algérienne a proposé aux représentants de Renault". Le constructeur automobile français et les autorités algériennes ont signé le 25 mai dernier un accord-cadre pour la réalisation d'une usine de véhicules Renault en Algérie, mais les négociations se poursuivent en vue d'un accord final. Des négociations entre Renault et les autorités algériennes pour la construction d'une usine automobile en Algérie ont commencé il y a deux ans pour une production de l'ordre de 25 000 voitures par an. L'usine produira des véhicules avec un taux d'intégration de la production nationale de 20% à 25% dans une première étape et qui pourrait passer à 60% avec l'intégration des segments pneumatique et vitrage. N. M.