Le ministre de l'Industrie a annoncé jeudi la création de l'usine de fabrication de voitures Renault au début du mois de novembre. Les représentants du constructeur français n'ont, pour leur part, pas fait d'objection à ce que l'usine soit implantée dans la région de Bellara (Jijel). Après plusieurs tergiversations, le gouvernement algérien et le constructeur automobile français Renault sont sur le point de signer un protocole d'accord relatif à la réalisation d'une usine de fabrication de voitures en Algérie. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, Mohamed Benmeradi, a, en effet, annoncé, sur les ondes de la Radio nationale, la réalisation d'une société dans le cadre du projet de l'usine de fabrication de voitures de la marque française en Algérie vers le début du mois de novembre. Selon ses précisions, «les équipes travaillent depuis le 25 mai dernier sur la finalisation du pacte des actionnaires, qui sera éventuellement fin prêt avant la fin du mois d'août». Il est prévu, a-t-il ajouté, dans le protocole d'accord que «deux ou trois mois après la signature du pacte des actionnaires, la société sera créée. Les travaux des infrastructures, quant à eux, peuvent débuter avant cette date». Le projet peut effectivement être lancé puisque le problème du lieu de l'installation du site ne se pose plus. M. Benmeradi a affirmé, dans ce cadre, que le constructeur français ne voit pas d'inconvénient à ce que le site soit implanté à Bellara (Jijel), soit à 350 kilomètres d'Alger, comme l'a proposé Alger, et ce, dans le but d'équilibrer les régions en termes d'investissement. Les négociations, a déclaré encore le premier responsable du secteur de l'industrie, «se poursuivent dans ce sens entre les deux parties pour le choix d'un site plus approprié». Les deux autres sites ayant été proposés à Renault sont Oran et Mostaganem, à l'ouest du pays. Les discussions semblent ainsi être remises sur les rails. «Le projet de l'usine pourrait être implanté soit à Mostaganem, à Oran ou à Bellara», a précisé le ministre. Estimé à un milliard d'euros, le projet, conclu dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant, pourrait donner un nouvel élan à l'industrie mécanique en Algérie qui accuse un retard considérable par rapport aux pays voisins, malgré le potentiel que recèle ce marché, eu égard au volume des importations annuelles de véhicules de tourisme. A rappeler que les négociations autour de la création de cette usine, en Algérie, ont débuté il y a deux ans, mais ont souvent buté sur un mur à cause des conditions imposées par les autorités algériennes, notamment concernant le lieu du site. Le constructeur automobile français et les autorités algériennes ont, faut-il le rappeler, signé le 25 mai dernier un accord-cadre. Le premier véhicule sortira d'usine avant fin 2014 L'objectif de ce projet d'envergure, qui va permettre la création de plusieurs postes d'emplois, est la production de 75 000 voitures par an. Mais une montée progressive en cadence pourra atteindre, à terme, 150 000 unités annuellement dont une partie sera destinée à l'exportation. Selon les premières prévisions annoncées, «le premier véhicule devrait sortir des chaînes de montage 18 mois après la signature de l'accord final de la création de ladite société». «L'usine produira des véhicules avec un taux d'intégration progressive de la production nationale allant de 20% à 25%, dans une première étape, avant de passer la vitesse supérieure, à la deuxième étape, avec un taux d'intégration de 60%.» Cela impliquera la production locale, entre autres, des segments pneumatique et vitrage. Ce projet qui a vu plusieurs ajournements permettra de renforcer l'industrie automobile aux côtés de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI).