Le Club de presse de la BADR est né. Il a été mis en place à l'issue de l'assemblée générale constitutive, organisée à l'hôtel Mercure d'Alger, et rehaussée par la présence de M. Farouk Bouyaâcoub, président-directeur général de la Banque de l'agriculture et du développement rural. “En favorisant la création d'un club de presse, l'objectif essentiel est de créer un espace d'information, de concertation et de réflexion qui permettrait à chacun de mieux comprendre le monde bancaire et ses activités”, affirme M. Bouyaâcoub dans son allocution d'ouverture. C'est que pour lui la crédibilité de l'institution qu'il préside dépend de la communication dans la transparence, mais aussi d'une bonne connaissance de l'activité bancaire et de la profession qui la sous-entend. “À la BADR, ainsi que nous l'avons à maintes fois exprimé, nous avons choisi de communiquer pour mieux faire connaître la réalité du système bancaire algérien, avec toutes ses forces et ses faiblesses. Car si le secret est bancaire, l'exercice de la profession ne saurait l'être”, souligne-t-il. Le club de la presse a pour mission essentielle d'établir une relation d'échange entre les professionnels de la presse et le monde bancaire pour une meilleure compréhension du fonctionnement bancaire et une maîtrise efficace des connaissances liées aux métiers de la banque. La revue bimestrielle d'information de la BADR, Badr Info, dans son édition numéro 34 de mai et juin 2003, avait publié un excellent éditorial où il était question de la nécessité, pour les journalistes qui traitent des questions économiques et particulièrement bancaires, de se spécialiser. La rédaction de la Badr Info affirme que “la BADR a été citée dans de nombreux articles” relatifs à l'affaire El Khalifa Bank. La Badr est présentée comme ayant un dépôt auprès d'El Khalifa Bank. “Des mises au point ont permis de corriger l'erreur, de rétablir la vérité et donc de mieux éclairer l'opinion publique sur un aspect de la pratique qu'est le placement de fonds sur le marché monétaire, un marché géré et contrôlé par la Banque d'Algérie”, note Badr Info. Pour la rédaction de cette intéressante revue, “cette méconnaissance de l'information bancaire en particulier et de la finance en général, de la part de ceux censés la véhiculer et la porter à la connaissance du lecteur, montre à l'évidence qu'il y a un vide qu'il faut absolument combler”. L'équipe de Badr Info n'incrimine pas les journalistes qui, dit-elle, à juste titre, eux-mêmes sont “victimes d'une situation qui ne leur a guère permis de se spécialiser dans tel ou tel secteur”. Par ailleurs, elle met l'accent “sur le danger qu'il y a à laisser à l'informel ou au silence le soin d'accompagner la banque vers les changements que lui imposent les défis du développement de l'économie nationale”. Des changements qui, aux yeux de la rédaction de Badr Info, “ne sont pas perçus de la même manière par tous”. En d'autres termes, Badr Info suggère aux banques et aux autres institutions économiques d'ouvrir leurs portes au journaliste dans sa quête de l'information et, pourquoi pas, de l'aider à se spécialiser. C'est pour justement accompagner le journaliste dans sa quête de spécialisation et d'information que la Banque de l'agriculture et du développement rural a aidé à mettre en place un club de presse. Des formations spécialisées sont programmées, nous dit-on. M. Bouyaâcoub a affirmé dans son allocution “la disponibilité de la BADR à ne ménager aucun effort pour la bonne marche et la réussite du club”. M. R.