La ville d'El-kantara, située à 50 km du chef-lieu de la wilaya de Biskra, est depuis mardi dernier totalement isolée des autres régions où des centaines de jeunes citoyens ont occupé les rues et barré les principaux accès de la ville, avec des troncs d'arbres, des pneus incendiés et de grosses pierres. À l'origine des émeutes : un jeune lycéen originaire de fontaine-des-Gazelles a agressé une jeune fille du même lycée et native d'El-Kantara. quelques minutes plus tard, le frère de la victime, accompagné de ses amis, ont corrigé le jeune en question. dès que le village du jeune apprit cette mésaventure, une masse humaine, composée de jeunes armés qui, de barres de fer, qui de pierres, prend la direction d'El-Kantara pour se venger. Ces jeunes en colère investissent les rues, saccageant tout ce qui se trouvait sur leur chemin; des voitures seront ciblées par des jets de pierres. Au même moment, les jeunes citoyens de la ville d'El-Kantara ont dû riposter, en barricadant les accès de la ville, notamment la route menant vers Batna et Biskra. Même l'arrivée en urgence du wali de Biskra sur les lieux n'a pu ramener à la raison les révoltés. Les affrontements entre les jeunes d'El-Kantara et ceux de Fontaine-des-Gazelles durèrent toute l'après-midi. Vingt blessés ont été enregistrés dont trois parmi les forces de l'ordre. En outre, plusieurs jeunes ont été arrêtés et placés sous mandat de dépôt. Le lendemain, mercredi, les révoltés d'El-Kantara reviennent à la charge et exigèrent des autorités locales le renvoi du lycée d'El-Kantara d'une centaine d'élèves originaires de fontaine-des-Gazelles, le départ d'un vice-président de l'APC d'El-Kantara. Dans l'après-midi d'hier, un calme précaire est revenu dans cette paisible ville. M. M.