Alors que le mois de Ramadhan rappelle déjà sa présence, l'été bat son plein à Oran, qui grouille de monde. Les belles voitures des émigrés pointent le bout de leurs calandres dans la ville qui n'arrive toujours pas à se dépêtrer du carcan des nuisances dues aux travaux du tramway. “C'est le même état des lieux depuis mes dernières vacances à Oran en 2011", affirme cet émigré avec ses cinq enfants. Des voitures également immatriculées aux quatre coins du pays sillonnent la ville et les localités côtières de la wilaya d'Oran. “L'explosion démographique ajoutée à l'exode rural, mais aussi les nombreux travaux engagés dans le centre-ville, rendent la circulation impossible et nous devons nous armer de patience pour nous frayer un chemin parmi les milliers d'autres voitures", dit un touriste venu de Béchar. Le littoral oranais qui s'étale sur 120 km de côtes semble suffoquer. La circulation routière y est lente malgré l'omniprésence des motards. C'est en quittant Mers El-Kebir que commencent à s'étaler les plages les plus prisées d'Aïn El-Turck et des Andalouses. St-Roch, Bomo plage, Bousfer- plage, St-Germain, Coralès et l'Etoile sont également fréquentées par les estivants et les émigrés. Aïn El-Turck ne dispose pas de larges plages de sable, mais d'une multitude d'hôtels, de bungalows, de restaurants et autres boîtes de nuit qui ont fait sa notoriété mais aussi sa mauvaise réputation. Tout le long de la corniche, des hôtels et autres petits complexes poussent comme des champignons. Mais pourquoi les Oranais préfèrent-ils les plages mostaganémoises et témouchentoises aux autres plages de la corniche oranaise ? Houari, un enseignant, avoue que c'est la tranquillité qui le pousse à emmener ses enfants dans ces endroits : “Ce n'est pas loin d'Oran et puis on ne risque pas de tomber sur de mauvaises surprises sur les plages de la corniche", assure-t-il avec un sourire. Pourtant, la côte est d'Oran dispose de coquettes plages comme Kristel et Mers El-Hadjadj (ex-Port-aux-Poules) mais avec un seul hôtel et l'absence de commodités touristiques. Toutefois, la petite station commence à étouffer en raison de l'urbanisation anarchique et des constructions édifiées à même la plage. La côte ouest d'Oran qui reste encore vierge regorge de belles plages encore à l'état sauvage. En effet, à vingt petites minutes du centre-ville, on accède par Boutlelis vers les magnifiques plages de Madagh et de Cap Blanc. La forêt surplombant ces plages de rêve, offre un espace parfait pour les familles qui viennent y passer de bons moments agrémentés de grillades de poisson ou de succulentes brochettes de viandes cuites au feu de bois. K. R-I