La situation d'instabilité au nord du Mali a mis en branle la machine diplomatique à travers des concertations entre l'Algérie et ses différents partenaires. Une réunion de concertation entre l'Algérie et la France sur la situation au Mali et au Sahel s'est tenue mercredi à Alger. À l'issue de cette réunion avec une délégation française, composée de Mme Hélène Le Gal, conseillère du président François Hollande pour les questions africaines, et de M. Félix Paganon, représentant du MAE français pour la Sahel, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, a indiqué à l'APS que “cette rencontre, qui entre dans le cadre de la concertation entre l'Algérie et la France, a permis de passer en revue la situation au Mali et dans la sous-région". “Elle a été l'occasion d'échanger nos vues et analyses de même qu'elle a permis d'évoquer la recherche d'une sortie de crise dans le cadre de la préservation de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali", a-t-il précisé. Dans ce cadre, M. Messahel a souligné l'importance de “consolider le leadership à Bamako" et de “rechercher, par le dialogue et la négociation, une solution dans le nord du Mali entre tous les acteurs qui condamnent le terrorisme et le crime organisé, qui restent une menace majeure pour le Mali, pour la sous-région et pour la communauté internationale, et qu'il faut combattre". Pour sa part, la conseillère du président François Hollande a indiqué que cet entretien s'inscrivait dans le cadre de la concertation des deux pays sur les questions relatives au Sahel et au Mali. “Nous avons discuté ensemble, dans la prolongation de la conversation téléphonique entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, des voies qui pourraient être envisagées pour aider les Maliens à trouver la solution par rapport à ce grave problème", a précisé Mme Le Gal. Elle a ajouté que “la France et l'Algérie partagent la même préoccupation par rapport à ce qui se passe aux frontières du Mali", affirmant que les deux pays sont d'accord pour “faire face très vite au crime organisé et au terrorisme qui progressent dans ce pays". “Si on ne s'attelle pas très vite à faire face à ces deux menaces, elles risqueront de menacer l'ensemble des pays de la région". Au sujet de la situation, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union du Maghreb arabe se réuniront lundi à Alger, à l'invitation du gouvernement algérien, a annoncé mercredi le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, dans une déclaration rapportée par l'agence APS. Cette réunion, qui se tient conformément à la décision du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'UMA, tenu à Rabat le 18 février dernier, sera consacrée à l'examen de la sécurité dans les pays au Maghreb. “L'Algérie avait pris, l'initiative d'appeler à la tenue de cette réunion, qui est la première de ce genre au niveau maghrébin, pour traiter des questions de sécurité", a justifié M. Messahel ajoutant que “le secrétaire général de I'UMA participera, aux côtés des ministres des Affaires étrangères, aux travaux qui porteront sur l'examen des menaces à la sécurité du Maghreb, leur évaluation et la définition des grands axes de coopération dans ce domaine".