Le ministère des Finances où l'action devait avoir lieu jeudi dernier a renvoyé la balle au département de l'Industrie où les récupérateurs et exportateurs de métaux ferreux et non ferreux feront le pied de grue ce matin pour avoir une réponse officielle à leur doléance. Le dossier relatif au “gel" des exportations de métaux ferreux et non ferreux n'est pas près d'être clos. Les 40 000 travailleurs pénalisés depuis de longues années déjà ne comptent pas se résigner à leur sort. Ils reviennent à la charge en investissant une fois de plus le terrain pour réclamer la relance de cette activité. En effet, après une accalmie de quelque trois mois, la Fédération nationale des récupérateurs et exportateurs de métaux ferreux et non ferreux monte au créneau et reprend ses actions de protestation. Fait nouveau : le ministère de l'Industrie et de la PME est désormais “impliqué" dans cette affaire ! La fédération signe aujourd'hui son retour sur le terrain de la contestation par un rassemblement devant le siège du département de Mohamed Benmeradi. Un département vers lequel les a renvoyés récemment le ministère des Finances. Initialement, la fédération devait tenir son rassemblement jeudi dernier devant le siège du département de Karim Djoudi mais les responsables les ont dissuadé en affirmant que leur département “n'a rien à voir dans cette affaire qui relève beaucoup plus du ministère de l'Industrie." Il n'en fallait pas plus pour le syndicat des récupérateurs et exportateurs de métaux ferreux et non ferreux qui ont envoyé le 10 juillet dernier une correspondance informant le ministre de l'Industrie de la date de l'action de protestation devant le siège de son département “et ce, en réponse à la demande des opérateurs du secteur dont la patience a atteint ses limites à la suite de la dégradation de leur situation financière et leurs conditions sociales en raison des répercussions négatives de l'arrêt des exportations." Les exportateurs qui ont épuisé tous les moyens de revendication se sont décidés à se structurer et constituer un front pour mener leur combat via des rassemblements. Ballottés entre la direction des douanes, les finances et le ministère du Commerce, ils ont tenu au mois d'avril leur dernier sit-in devant le ministère du Commerce où les responsables syndicaux ont été reçus. La réponse est tombée tel un couperet : “C'est au prochain Parlement d'en décider. Il faut attendre la loi de finances complémentaire de 2013 !" Le SG du département de Benbada a expliqué que : “Nous ne sommes pas votre hiérarchie, on nous a demandé de vous délivrer des cahiers des charges et des autorisations, nous l'avons fait et quand ils nous ont demandé de stopper, nous avons stoppé." La fédération marquera une pause en attendant les législatives. Après le raz-de-marée du FLN au Parlement, la fédération a sollicité la direction du parti pour intervenir en vue de la levée de l'interdiction. M B