La Fédération nationale des exportateurs et des récupérateurs des métaux ferreux et non ferreux a décidé de passer à l'action. Un appel est lancé pour un rassemblement national le 4 avril prochain devant le ministère du Commerce. Ne voyant rien venir du côté des autorités qu'ils n'ont de cesse sollicitées notamment à travers des correspondances, les exportateurs et les récupérateurs ont décidé de faire front commun et de défendre eux-mêmes et sur le terrain leur gagne-pain. Il y a quelques jours à peine la fédération, fraîchement installée, a interpellé le président de la République via une lettre ouverte lui demandant d'autoriser l'exportation des stocks qui se sont accumulés depuis la décision du gel de cette activité. Une décision qui a pénalisé des centaines d'exportateurs et des milliers d'autres travailleurs notamment les récupérateurs. “Cette décision a pénalisé plus de 40 000 travailleurs et a provoqué l'entassement de milliers de tonnes de métaux ferreux et non ferreux”, révèle la fédération, qui ne comprend pas les motifs réels de cette mesure. “La production annuelle de ces métaux atteint les 600 000 tonnes et 30 000 tonnes uniquement sont récupérées par les entreprises, le reste est destiné à l'exportation”. Pourquoi nous en priver au moment où la contrebande fait rage au niveau des frontières du pays ? La fédération va jusqu'à proposer une série de mesures en vue de mieux contrôler cette activité. L'Etat n'aura qu'à appliquer les lois en cas de dépassements. En attendant, les exportateurs ont sollicité les autorités pour exporter les stocks entassés dans des hangars qu'ils ont loués en vue de couvrir les frais de location et pouvoir changer d'activité. Mais il semblerait que le sort de ses milliers de travailleurs, qui sont aujourd'hui endettés et sans ressources, n'intéresse personne. M. B.