Il ne se passe pas un jour sur la corniche oranaise sans que l'on ait à enregistrer de nouveaux cas de noyade. Les éléments de la Protection civile sont sur des charbons ardents. “Nous avons malheureusement comptabilisé quatre décès par noyade, survenus dans des plages non autorisées à la baignade", affirme notre source. Cette dernière indique que 80% des cas de noyade sont des adultes qui osent braver l'interdit du drapeau rouge dans les plages réputées dangereuses ou en dehors des heures de baignade autorisées. Ainsi et depuis le 6 juin dernier, les différents services de la Protection civile sont intervenus plus de 2 400 fois. Ces interventions se sont soldées par quelque 1 300 sauvetages en mer à des baigneurs négligents, alors que 1 150 personnes ont été blessées. “Nous avons procédé à l'évacuation de plus 290 personnes tandis que les autres ont reçu des soins sur place", ajoute-t-on de même source. Les explications qui nous ont été fournies font état d'une moyenne quotidienne de 40 à 50 interventions tandis que les pics peuvent atteindre jusqu'à 300 interventions par jour. Mais ce sont les jours de canicule qui semblent inquiéter et mobiliser les agents de la Protection civile. À titre illustratif, les sapeurs-pompiers sont intervenus à 600 reprises pour évacuer vers les centres de soins 200 personnes blessées. Plus de trois millions de vacanciers se sont rendus aux plages de la wilaya d'Oran depuis juin, selon les estimations de la Protection civile. Un nombre important d'estivants a été enregistré depuis le mois de juillet. “Les personnes veulent profiter au maximum de la fraîcheur et du farniente avant de rentrer chez eux pour faire le Ramadhan", explique-t-on. Malheureusement, deux personnes se sont noyées en juillet dans des zones rocheuses non autorisées à la baignade. En juin également, deux baigneurs ont trouvé la mort par noyade dans des plages non autorisées. Pour rappel, sur les 34 plages autorisées à la baignade (trois de plus par rapport à l'année dernière, à savoir Cap Falcon, Claire Fontaine à Aïn El-Turck et Aïn Franine), la Protection civile a mis en place un important dispositif humain et matériel. K. R-I