Jeudi dernier, c'était la clôture d'une formation dispensée à des artistes sahraouis. Composé de dix-sept personnes dont 6 femmes et un responsable de délégation, Reguidi Ali Brahim, le groupe d'artistes sahraouis était arrivé à Béjaïa le 2 juillet. Il y aura passé en tout une bonne quinzaine de jours, en séminaire de formation dans les domaines de l'expression théâtrale, de l'opérette et de l'opéra. Cycles de formation assurés essentiellement par Omar Fetmouche, directeur du TRB et metteur en scène pour l'expression théâtrale, et Abdelaziz Yousfi, dit Bazou, pour la partie opéra, opérette (chant). Parmi les stagiaires sahraouis, il y avait également deux musiciens (clavier), mais qui auront tout de même su tirer profit de la maîtrise de cet instrument-là (entre autres...) par Bazou. Pour le directeur, “ce fut un immense plaisir, un devoir fraternel et aussi un honneur pour le TR Béjaïa Malek-Bouguermouh de recevoir en formation le groupe d'artistes sahraouis durant une quinzaine de jours et nous n'avons ménagé aucun effort pédagogique afin que nos hôtes aient le sentiment d'avoir effectivement acquis des connaissances au sein de ce TRB implanté, pour rappel, dans ce prestigieux écrin du non moins prestigieux congrès de la Soummam (20 août 1956)...Que les Sahraouis, également, s'imprègnent de cette vérité que le théâtre est aussi un moyen de lutte...". La comédienne et chanteuse à la voix sublime, Mounia Aït Meddour, du TRB, a relayé le directeur de l'établissement culturel en interprétant, accompagnée au clavier par Bazou, Yal menfi et une autre chanson. Puis ce fut le tour à une chorale sahraouie, composée de cinq femmes, d'interpréter deux chansons de leur terroir, mosaïque sonore d'une parfaite harmonie et riches en sensibilité. Le poète sahraoui Omar Abdallah, pour sa part, a déclamé un poème à la gloire du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, relayé par un “tableau" (saynette) présenté par des comédiennes et comédiens stagiaires sahraouis. Enfin, l'inévitable remise de diplômes et autres cadeaux aux hôtes de l'Algérie, de Béjaïa. “Nous sommes plus que ravis par l'accueil très fraternel des Algériens, des Béjaouis, au point où nous nous sommes carrément sentis dans notre deuxième patrie", confie la comédienne et chanteuse (opérette) Sdiqa, jeune Sahraouie originaire d'El-Ayoune. M B