Dans le cadre des activités culturelles du Ramadhan, le théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou abritera durant ce mois, à raison d'un spectacle par soirée, une vingtaine de représentations théâtrales. Des spectacles qui sillonneront plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Lundi, Fathi Kafi, une jeune monologuiste de Mascara, a investi les planches du théâtre Kateb-Yacine, avec un monologue intitulé "Mon cher Tarzan". Tarzan n'est pas un chien policier mais un chien "civil". Le chien d'une cité, errant et témoin de l'arrivée de chaque habitant de la cité Salam (cité de la paix). Un lieu, un microcosme social qui regroupe autant de tendances que d'individus. Le comédien est allé à la recherche du premier habitant des lieux. Une aventure dans la mémoire d'âami Hadji, mais aussi dans celle d'âami Tahar, de Kheira et de Tarzan. Des vies racontées sans tabou par Fethi Kafi qui a su investir l'espace scénique. L'arrivée de Véronique la Française à la cité Salam changera la vie de Tarzan, le chien. Il ne sera plus le chien errant, livré à lui-même dans une rue hostile, il sera bien nourri et bien soigné. Véronique lui offre la perspective d'une nouvelle vie, loin de la cité, mais les habitants du quartier refusent son départ. Fethi Kafi, l'auteur de ce texte, est allé d'un personnage à un autre, notamment de l'imam du quartier au tenancier du bar. Deux protagonistes en conflit permanent. Le différend qui oppose les deux hommes, portant sur la construction d'une mosquée, est ce qui inaugure ce spectacle. Oscillant entre dérision et absurde, avec toujours un ancrage dans la réalité, l'humour était au centre de cette pièce. La soirée de mardi a été marquée par la représentation de la pièce "Fadjr Ibliss", produite par le théâtre jeunes et enfants de Sidi Bel-Abbès. Quant à la soirée de mercredi, elle a vu la représentation de la pièce "Tawaghit Almumnin" du théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou. Ce même théâtre présentera, ce soir, une autre de ses productions intitulée "la Prix de la liberté". Par ailleurs, et toujours dans le cadre des soirées ramadhanesques, la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou a élaboré un riche programme artistique. Des galas seront entre autres animés par de grands noms de la chanson, notamment Ali Amrane, Nouara, Kheloui Lounès, Abranis, Zedek Mouloud, etc. Takfarinas animera peut-être une des soirées de ce mois du Ramadhan. Le directeur de la culture, El-Hadi Ould Ali, a révélé lors d'une conférence de presse, organisée samedi, : "Nous sommes en négociation avec Takfarinas." Et d'ajouter : "Il chantera probablement le 9 août." M. Ould Ali a également annoncé l'ouverture prochaine de la nouvelle cinémathèque de Tizi Ouzou, pour le grand bonheur des cinéphiles. K. T