L'Université d'Alger 2 ou Bouzaréah vient d'être dotée d'un quatrième institut. Il s'agit de l'institut de traduction. Le décret exécutif n°12 270 du 23 juin 2012 complétant celui du 22 octobre 2009 portant création de l'Université d'Alger 2 a été signé et publié au Journal officiel n°39. En fait, le texte initial relatif à la création de l'Université de Bouzaréah n'a pas connu de grandes modifications. Les dispositions sont les mêmes. Seul l'article 1 fixant le nombre et la vocation des facultés et instituts composant l'Université d'Alger 2 a été amendé et complété par un nouvel et quatrième alinéa : Institut de traduction. À sa création en 2009, l'Université de Bouzaréah ne comptait que deux facultés et un seul institut à savoir la faculté des sciences humaines et sociales ; la faculté des Lettres et des langues et l'institut d'archéologie. Le nouveau décret ne donne aucun autre détail sur le fonctionnement ou l'ouverture officielle de ce nouvel institut. Cependant, tout porte à croire que la création de l'institut de traduction n'est pas très étrange aux déclarations qui ont suivi le gel de la filière interprétariat en 2010. En effet, les bacheliers de la session 2012 ont été surpris lors de leur préinscription par la suppression pure et simple de cette filière portant le code 803 de la liste des choix qui leur était proposée. La décision prise de façon unilatérale a soulevé un tollé général au milieu des étudiants et des enseignants qui n'arrivaient pas à comprendre les raisons de ce qui s'est avéré être une suspension momentanée de cette filière. L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, avait justifié ce gel par la nécessité, voire l'urgence, de donner un second souffle à cette filière en améliorant la qualité de l'enseignement en vue d'élever le niveau des diplômés. Le recteur de l'Université d'Alger, Abdelkader Henni, avait également soutenu que la décision n'était pas définitive mais dictée par le souci de mettre en place un nouveau mode d'enseignement de cette filière pour une meilleure qualité. L'idée de la tutelle et des responsables de l'Université de Bouzaréah est de faire de cette formation un pôle d'excellence proposé uniquement en postgraduation. Mieux, les postulants doivent être détenteurs d'une licence en langue et réussir au concours d'accès. Reste à savoir si c'est le mode qui sera adopté pour l'accès à ce nouvel institut. M B