Déjà que son recrutement pour diriger, encadrer techniquement les Rouge et Blanc d'El-Hamri n'a pas vraiment convaincu grand- monde, voilà que l'entraîneur belge Luc Eymael aggrave son cas en privilégiant ses affaires personnelles et familiales au détriment de la si importante préparation estivale de l'équipe qui lui verse ses salaires en devises européennes. Le fait que l'entraîneur en chef du Mouloudia d'Oran ait retardé son retour à El-Bahia et aux entraînements de son club employeur n'a, à vrai dire, choqué personne dans les hautes sphères dirigeantes des Rouge et Blanc. Cela pour la simple et bonne raison que la direction de Youssef Djebbari savait pertinemment cela et était mise au courant, à l'avance par Eymael lui-même, que son come-back à Oran ne s'effectuerait pas avant le 1er août prochain, autrement dit jusqu'au règlement définitif de cette affaire d'héritage et de notaire pour les besoins de laquelle il avait décidé de se déplacer à Liège. De plus, si Eymael n'avait pas été autorisé par ses employeurs oranais à prolonger son séjour en terre belge, l'aurait-il fait ? Certainement pas, si l'on se réfère à la discipline des Européens et à leur grand attachement au respect de ce qui est contractuel et notarié. Au lieu donc de ruer, tardivement et d'une manière aussi folklorique, dans les brancards alors que le mal est déjà fait, la direction mouloudéenne aurait énormément gagné en crédibilité en sommant, dès le début, son entraîneur belge à respecter ses engagements et à rester au chevet de l'équipe qu'il entraîne afin de lui garantir la meilleure préparation estivale et pré-compétitive possible et non pas la laisser entre les mains de son adjoint camerounais dont la grande majorité des responsables, joueurs et supporters mouloudéens ignorent la nature de ses diplômes présumés et de ses éventuelles compétences en matière de management sportif. Présence refusée par la LFP la saison passée sur le banc de touche, altercations et accrochages répétés avec Boumechra et Berradja la semaine dernière et le programme banal servi aux joueurs lors des récentes séances d'entraînement ne font, d'ailleurs, pas du Camerounais Agbo Hans le meilleur choix pour cette période charnière de la préparation du Mouloudia d'Oran. Mais de tout cela, l'actuelle direction du MCO n'ignorait rien. Ce que les dirigeants ne savent pas, ou feignent, en revanche, de méconnaitre, c'est que les conséquences de cette “préméditation" risquent de s'avérer irréparables. Surtout si on prend en considération le fait que Seddik Berradja, violenté par Agbo, boude toujours les entraînements et que Salim Boumechra, égratigné par le même Agbo, n'est pas dans son meilleur état mental. L'accord trouvé avec le Centrafricain Eudes Dagoulo (revalorisation du salaire mensuel à hauteur de 10 000 euros, versements des arriérés, logement et véhicule de service mis à disposition) risquerait, dès lors même, de passer pour anecdotique au vu du climat délétère qui règne au sein de la bâtisse mouloudéenne... R. B.