Les habitants du village Beni Kouffi, dans la daïra de Boghni, située à 38 km au sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou, viennent de monter au créneau suite à un acte criminel perpétré il y a 15 jours, en plein chef-lieu de Boghni, et qui a coûté la vie à un citoyen de la localité. Selon le comité du village Béni Kouffi, qui vient de rendre public une déclaration de dénonciation, dont nous détenons une copie, l'acte a été perpétré par un groupe armé dont l'identité reste encore non connue. Via ce document, les signataires veulent “dénoncer publiquement l'absence de sécurité dans cette ville qui ne cesse de sombrer de plus en plus sous le dictat des extrémismes de tous bords. Des groupes armés non identifiés sèment la terreur au sein de la population et règne en maître à bord", écrit le comité de village de Beni Kouffi. Pour ces habitants, “ils ont fait de cette ville un far west, qui fait parler d'elle quotidiennement et dont l'otage et la proie n'est autre que la population livrée à elle-même". Selon les responsables de ce village, ces individus, sans foi ni loi, ont osé tirer à bout pourtant sur un citoyen, D. K., exerçant en tant qu'employé au sein d'une bijouterie ; il finira par rendre l'âme à la fleur de l'âge en laissant derrière lui toute une famille en deuil. “Devant cette état de consternation générale, le comité de village de Beni Kouffi est plus que jamais déterminé à ne pas baisser les bras et à défendre bec et ongles et sans relâche cette affaire jusqu'à ce que les auteurs et la pègre de lâches qui l'ont assassiné soient arrêtés et jugés", ajoute-t-il. À cet effet, ces habitants revendiquent “l'arrestation et le jugement de ces gangsters assassins, l'octroi du statut de martyr du terrorisme à la victime et l'instauration et le rétablissement de la sécurité dans la région de Boghni". “Néanmoins, pour anéantir ce climat d'insécurité, il est indispensable que l'environnement institutionnel soit renforcé pour être efficace par une présence plus marquée et percutante sur le terrain et un durcissement du système pénal à l'égard de ces gangs qui bénéficient souvent des faveurs de grâce au grand mépris des victimes", estime le comité du village de Beni Kouffi et d'appeler à un processus participatif à travers une coordination de tous les villages de Boghni. Au final, ils écrivent : “Désormais, l'heure est à la lutte contre la criminalité pour sauvegarder notre dignité et se libérer des jougs des assassins dès lors que personne n'est à l'abri de la violence."