Coproduit par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le film documentaire “Yema", de Djamila Sahraoui, a été sélectionné à l'édition 2012 de la Mostra de Venise (Italie), qui aura lieu du 29 août au 8 septembre. “Yema" est construit sur un scénario poignant, avec un jeu d'acteurs surprenant, où l'émotion n'est jamais loin, comme le signale le communiqué de presse de l'Aarc. Il faut dire que la réalisatrice n'en est pas à son premier film. Avec un palmarès spectaculaire et des films primés dans les plus grands festivals du 7e art, Djamila Sahraoui se distingue comme une figure importante dans le cinéma algérien partout dans le monde. “Yema" c'est l'histoire de Ouardia, qui a enterré son fils Tarik, peut-être tué par son propre frère Ali, dans une petite maison abandonnée, isolée dans la campagne algérienne. Dans un univers crispé par la douleur et figé par la sécheresse, la vie va peu à peu reprendre ses droits. Ce retour à la vie se fera grâce à un jardin que Ouardia fera refleurir à force de courage, de travail et d'obstination. Grâce également au gardien, victime lui aussi, finalement adopté par Ouardia. Grâce surtout à l'arrivée entre eux de l'enfant de Malia, une femme aimée des deux frères, morte en couches. Mais Ouardia n'est pas au bout de ses épreuves ; Ali, le fils maudit, revient, grièvement blessé. C'est dans ce paysage à la fois dramatique et touchant que la réalisatrice et scénariste Djamila Sahraoui, nous ouvre, à nouveau, les portes de son univers. Elle y joue le rôle de Ouardia, l'un des personnages principaux. Née en 1950, Djamila Sahraoui fait des études de lettres à Alger avant de partir en France où elle obtient un diplôme de l'Idhec (Institut des hautes études cinématographiques de Paris). Elle réalise son premier court-métrage “Houria" en 1980, puis une série de courts-métrages et de films documentaires plusieurs fois primés en Europe et en Afrique. Son film documentaire, “Algérie, la vie quand même", a notamment été élu meilleur documentaire vidéo au Festival de Milan (Italie) en 1999. “La moitié du ciel d'Allah" quant à lui, a reçu la mention spéciale du jury au FIPA de Biarritz (France). Le long métrage de fiction “Barakat"(2006) a été l'un des films les plus récompensé avec plusieurs prix à son compteur : celui du meilleur film arabe au Festival du Caire ainsi que le 1er Prix au festival de Dubaï (Muhr d'Or). Cette année, “Yema" connaîtra peut-être le même succès à Venise, lors de cette 69e édition de la Biennale des arts cinématographiques qui réunit les plus grands noms du cinéma mondial autour de la compétition pour le Lion d'Or. S A