L'enquête relève qu'investir en Algérie est contraignant et coûteux. Près de 40% des chefs d'entreprise considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs. Parallèlement à l'objectif de la première phase du recensement économique qui est la constitution d'un répertoire national et exhaustif, un deuxième objectif lui a été assigné, à savoir “être à l'écoute des préoccupations et contraintes des opérateurs économiques". Il s'agit, précise l'ONS, “d'une enquête qualitative, initiée par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, réalisée à l'aide d'un support comportant une batterie de questions se rapportant aux préoccupations et contraintes des entrepreneurs telles que les lourdeurs administratives, l'accès au foncier et au crédit, les problèmes de trésorerie, de la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée..." Sur un total de 934 250 entités économiques, près de 660 000 ont renseigné le questionnaire, soit un taux de près de 71%. L'enquête relève qu'investir en Algérie est contraignant et coûteux. Près de 40% des chefs d'entreprise considèrent que les délais de création d'une entreprise sont longs. Par secteur juridique, ce sont les entreprises privées (40,1%) qui jugent les délais longs, contre seulement 24% des entreprises du secteur public. 43,9% des chefs d'entreprise estiment que le dossier administratif afférent à la création de l'entreprise est complexe, contre 39,3% qui déclarent le contraire. Là aussi le privé est le plus critique. L'accès au foncier reste un handicap pour près de 27% des chefs d'entreprise. 66% jugent que la fiscalité constitue un handicap pour leur entreprise, notamment pour le secteur privé (66,6%). Le problème est plus prononcé dans le commerce avec 68,9%, suivi de l'industrie (65,1%). Avec 63,7%, les services arrivent en troisième position, notamment les très petites entreprises (64,3%). L'enquête indique que le recours par les entreprises aux emprunts bancaires n'est pas une pratique courante. En effet, seulement 3,3% des entreprises déclarent les emprunts bancaires comme principale source de leur financement. Néanmoins, 22,1% des entreprises employant entre 50 et 249 salariés et 23,1% plus de 250 salariés ont eu recours à des emprunts bancaires. 83,2% des entreprises, tous secteurs confondus, déclarent s'autofinancer. Les difficultés de recrutement se sont posées à 14,4% seulement des enquêtés, tous secteurs confondus, dont 15,8% en zone rurale. Par secteur d'activité, et particulièrement dans le secteur privé, ces difficultés se sont posées pour 22,3% des entreprises industrielles dont 26,8% en zone rurale, 13% dans le commerce dont 14,1% en zone rurale. Le secteur de la construction, avec un taux de 25%, est confronté à ce problème en zone rurale avec un taux de 32%. Paradoxalement, plus de la moitié des opérateurs (53,4%) enquêtés au niveau national, et ce, quel que soit le secteur juridique, sont satisfaits du niveau de qualification de leur personnel. 57,2% des entreprises déclarent que leurs approvisionnements en matières premières et produits finis sont satisfaits. Seuls 22,8% estiment que leurs inputs ne sont pas satisfaits. Par secteur d'activité, c'est au niveau du commerce, avec 61,7% des entreprises, que les besoins en inputs sont le plus satisfaits. Par taille d'entreprise, les besoins sont satisfaits pour 57,4% des TPE, 48,7% des petites entreprises, 51,3% des moyennes entreprises et 49,8% des grandes entreprises. 25,2% des entreprises ont eu des ruptures de stock de matières premières et demi-produits ayant engendré l'arrêt de l'activité. Cette part représente 25,4% pour le privé et 14% pour le public. C'est le secteur industriel qui est le plus confronté à ce problème, puisque 30,4% des entreprises industrielles déclarent avoir connu des ruptures de stock de leurs matières premières. De manière générale, les entreprises se plaignent des niveaux des prix des intrants jugés élevés. Près des deux tiers des entreprises (66,2%) estiment que les prix des matières premières et produits finis sont élevés. L'enquête révèle que seulement 4% des enquêtés ont bénéficié d'exonérations fiscales et parafiscales. Près de 17% de ces derniers sont des entreprises du secteur privé employant 50 à 249 salariés. M R