Pas facile d�investir en Alg�rie. Les griefs des investisseurs potentiels sont nombreux. Les r�sultats d�finitifs du recensement �conomique font �tat de difficult� d�acc�s aux financements et au foncier sans compter celles de tr�sorerie. Sans surprise, les entreprises du secteur priv� sont les plus concern�es. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - L�Office national des statistiques (ONS) a donn� la parole aux op�rateurs �conomiques. Leurs pr�occupations sont nombreuses. Elles commencent d�j� � peine la d�cision d�investir prise. L�acc�s au foncier reste un handicap pour pr�s de 27,0% des chefs d�entreprise. 40% d�entre eux consid�rent que les d�lais de cr�ation d�une entreprise sont longs. Ceux appartenant au secteur priv� sont les plus nombreux � se plaindre �galement de la complexit� du dossier constitutif. 43,9% des chefs d'entreprise estiment que le dossier administratif aff�rent � la cr�ation d�entreprise est complexe contre 39,3% qui d�clarent le contraire. Les soucis ne s�arr�tent pas apr�s avoir d�pass� ce stade. 41,2% des enqu�t�s affirment �tre confront�s � des probl�mes de tr�sorerie. Les entreprises du secteur priv� sont les plus concern�es puisqu�elles repr�sentent 41,6% du total avec une tr�s forte proportion au sein des entreprises employant moins de 10 salari�s. Ces probl�mes de tr�sorerie sont souvent dus au ralentissement de la demande et la hausse des charges d�exploitation. 25,2% de ces entreprises ont eu des ruptures des stocks de mati�res premi�res et demi-produits ayant engendr� l�arr�t de l�activit�. Le recours � la banque n�est pas syst�matique. Pr�s de 4 % des entreprises ont eu recours � des cr�dits bancaires et pr�s de 3 % on eu des difficult�s � les contracter. Ces difficult�s sont li�es � plusieurs probl�mes, notamment la complexit� du dossier et la lenteur administrative. N�anmoins, 22,1% des entreprises employant entre 50 et 249 salari�s et 23,1% de plus de 250 salari�s ont eu recours � des emprunts bancaires. L�autofinancement est favoris� par 83,2% des entreprises tous secteurs confondus d�clarent s�autofinancer. Les subventions de l�Etat ont concern� pr�s de 5% des entit�s tous secteurs confondus. Seul 4,2% reviennent au secteur priv�. Par contre, l�engouement pour l�Ansej se confirme. 65,7% ont b�n�fici� du dispositif de l�Agence nationale de soutien � l�emploi des jeunes. La disponibilit� de moyens financiers restent un facteur important pour la prise de d�cision d�investir puisque 59% des entreprises consid�rent la disponibilit� des moyens financiers comme facteur important dans la d�cision initiale d�investir contre pr�s du quart des entreprises qui estiment le contraire. Seul constat positif : plus de la moiti� des op�rateurs (53,4%) enqu�t�s au niveau national et ce, quel que soit le secteur juridique sont satisfaits du niveau de qualification de leur personnel. Le m�me constat est observ� quels que soient la taille des entreprises et le secteur d�activit�. N. I. Une �conomie domin�e par les micro-entit�s Le tissu �conomique national est domin� par les personnes physiques. Ce r�sultat du recensement �conomique r�v�le une �conomie bas�e essentiellement sur des micro-entit�s. Cette m�me enqu�te r�v�le une pr�dominance du secteur commercial et le caract�re tertiaire de l'�conomie nationale. Fin de la premi�re phase du recensement �conomique. L�enqu�te r�v�le l�existence de 990 496 entit�s dont plus de 934 200 entit�s �conomiques. Le tissu �conomique national reste domin� par les personnes physiques � hauteur de 95% alors que les personnes morales ne repr�sentent que 5%. En termes de r�partition g�ographique, ces personnes morales sont concentr�es � hauteur de 21% dans la capitale, suivie de loin par les wilayas de d'Oran (6,8%) et S�tif 5,3%. La m�me tendance a �t� observ�e pour les personnes physiques, puisque Alger se caract�rise par l'absorption de 9,9% des entit�s �conomiques. La r�partition des entit�s par secteur d'activit� montre clairement la pr�dominance du secteur commercial avec 511 700 entit�s, soit pr�s de 55% de l'ensemble. Plus de 84% de l'activit� est concentr�e dans le commerce de d�tail, le reste est partag� entre le commerce de gros et celui de l'automobile et des motocycles. Avec 317 988 entit�s, le secteur des services arrive en seconde position avec 34% de l'ensemble des entit�s �conomiques du pays. Les principales activit�s relevant des services sont : le transport (18,8%), l'activit� de restauration (14,5%). 829 688 entit�s �conomiques activent dans le secteur tertiaire, soit 89% du total alors que le nombre d'entit�s industrielles recens�es est de 95 445, dont 24,8% op�rent dans les industries agroalimentaires, 23,4% la fabrication de produits m�talliques et 11,1% l'habillement, 1,7% le travail de bois et 1,3% le textile, �galement 1,3% la r�paration et l'installation de machines et d'�quipement. N. I. 97,8% des entreprises emploient moins de 9 employ�s *L�enqu�te de l�ONS r�v�le une tr�s forte concentration des entreprises ayant un effectif inf�rieur � dix personnes. Sur les 934 250 entit�s �conomiques, pr�s de 914 106 se situent dans la tranche d�effectifs 0-9 salari�s, soit 97,8% de l�ensemble des entit�s �conomiques. Seules 932 entit�s �conomiques emploient 250 personnes ou plus. Un chiffre d�affaires de moins de 20 millions de dinars pour 93% d�entit�s *93,6% des entit�s ont un chiffre d�affaires annuel inf�rieur � 20 millions de dinars. Les entit�s �conomiques dont le chiffre d�affaires se situe entre 20 et 200 millions de dinars repr�sentent 5,7%. Seules moins de 1% des entit�s recens�es ont un chiffre d�affaires annuel sup�rieur ou �gal � 200 millions de dinars. 10% de femmes chefs d�entreprise *Sur les 888 794 personnes physiques recens�es, 798 026, soit 89,8%, sont des hommes. Le reste (10,2%) est repr�sent� par des femmes. Sur les 90 768 personnes physiques repr�sent�es par des femmes, 12,4% sont concentr�es dans la capitale, suivie des wilayas d�Oran et de Tizi Ouzou.