Le trafic ferroviaire à Béni Mansour a repris hier matin, après deux jours de paralysie causée par la fermeture de la voie ferrée par des dizaines de jeunes de la région. Ces derniers, à majorité des contractuels de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF), n'ont rien trouvé de mieux pour protester contre le non-renouvellement de leur contrat de travail, que de procéder à la fermeture pure et simple de la gare ferroviaire de Béni Mansour, relevant de la commune de Boudjellil, située à une centaine de kilomètres de la ville de Béjaïa. Recrutés dans le cadre du dispositif d'emploi de jeunes, les protestataires, qui réclament la reconduction tacite de leur contrat, tiennent à dénoncer “la politique de deux poids, deux mesures" de la direction de la SNTF qui aurait déjà renouvelé le même contrat de travail à ses employés vacataires de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Le blocage de la voie ferrée pendant 48 heures au niveau de la gare de Béni Mansour, qui constitue un carrefour ferroviaire important, du fait qu'il relie Béjaïa et la région de l'est à la capitale, n'a finalement pas manqué de susciter la réaction des responsables de la direction générale de la SNTF. Une délégation de jeunes contractuels en colère a été conviée, hier, à la table des négociations en vue d'essayer de trouver un compromis. Ce qui a permis au trafic ferroviaire de reprendre hier, au grand bonheur des voyageurs de la région est du pays. Par ailleurs, des habitants du chef-lieu communal de Boudjellil, notamment ceux des quartiers Tighilt et La Cité, ont procédé, hier matin, à la fermeture du siège de leur mairie, en signe de protestation contre la crise d'eau potable qui sévit en cette saison estivale. Selon les témoignages de l'un des citoyens protestataires, cette pénurie d'eau est due à la mauvaise gestion du réseau d'AEP alimentant le chef-lieu communal. “Sinon, comment explique-t-on que la majorité des foyers attendent sept jours pour n'avoir finalement de l'eau que pendant deux heures ?" s'interroge notre interlocuteur. Au moment où nous mettons sous presse, nous apprenons que le chef de daïra de Tazmalt s'est rendu sur les lieux de la protestation pour tenter de calmer les esprits des citoyens révoltés. K O