De nuit comme de jour en ce mois sacré de Ramadhan, les artères commerciales de rahbet Ezzitoun à Laghouat, l'avenue El-Gharbia, sont devenues méconnaissables. Le commerce informel y fourmille. Les trottoirs se sont pratiquement transformés en lieux de commerce où les différentes activités commerciales battent leur plein. Les piétons, contribuables de surcroît, sont condamnés à affronter les risques de la chaussée puisque la quasi-totalité des trottoirs se sont transformés en lieux de commerce. Ce phénomène est devenu une habitude dans pratiquement les 24 communes relevant de la circonscription administrative de Laghouat. Enfants, jeunes et moins jeunes se sont improvisés vendeurs de “kalbellouz, zlabia, diouls, les herbes aromatiques", et autres produits très prisés en ce mois. Un terrain de prédilection porteur de grands bénéfices sans impôts. Ces commerçants occasionnels ont envahi chaque coin et recoin de ces artères, autrefois, lieux historiques témoignant de l'histoire millénaire de la région de Laghouat. Ils concurrencent les étals des commerçants légaux et gênent sérieusement les piétons en les condamnant à affronter les risques de la chaussée. Et ce sont les piétons qui en paient le prix. En essayant d'éviter les obstacles, ils descendent sur le bitume et affrontent les risques de la chaussée. Chose qui gêne la circulation et met en réel danger leur vie. Le visiteur de cette ville touristique du sud du pays se croirait dans un “souk" informel qui échappe à tout contrôle des pouvoirs publics. D'autres ont installé leurs étals et vendent toutes sortes de produits, notamment des fruits le long de la rue menant vers la poste d'Al-Gharbia. Cette situation désolante a contraint les piétons à marcher sur la chaussée mettant les automobilistes dans des situations des plus inconfortables avec des risques imaginables. Et les agents de l'ordre chargés de régler la circulation se retrouvent souvent dans des situations inextricables. Ainsi, en citoyens contribuables, les piétons sont “spoliés" de l'un de leurs espaces vitaux qui n'est autre que le trottoir.