Le chanteur Zedek Mouloud a superbement réussi sa sortie, avant-hier, au stade Oukil-Ramdane de Tizi Ouzou qui a drainé une foule importante. L'artiste, qui vient juste de mettre sur le marché un nouvel opus de 16 chansons, intitulé “Davrid kan" (de passage), n'a pas manqué d'égayer le public avec son répertoire riche en texte et une musique distinguée. “Davrid kan" est aussi le titre d'une chanson à travers laquelle le chanteur transporte l'auditeur dans un voyage à travers des localités de la Kabylie profonde à la rencontre des hommes et des lieux. Cette chanson est aussi un hommage à Mohya, Si Moh Ou Mhand et tant d'autres hommes de culture issus de cette terre valeureuse. À Oukil-Ramdane, Zedek Mouloud fera planer l'ombre de Lounes Matoub, Tahar Djaout, Mohya, auxquels il rendra un hommage des plus distingués. Au public de répondre en chœur : “Lounes est toujours là, Lounes yela yela, Imazighen". Zedek Mouloud chantera “Adarwich", “Fadhma", “Tfuk Tefsut", “Zaylali", “Davrid kan", etc., sur un fond de youyous. L'artiste, présent sur scène, fera une halte à la mémoire des journalistes et intellectuels assassinés durant la décennie noire. “Si tu parles tu meurs. Si tu te tais tu meurs. Alors dis et meurs", une citation du défunt poète et écrivain Tahar Djaout, reprise dans l'une des chansons de Zedek Mouloud, très applaudie par le public. Au stade Oukil-Ramdane il y avait surtout de l'émotion. Le fils d'Aït Khalfoun a su “provoquer" la mémoire. Il fera un rappel, une halte en hommage aux dits écrivains, chanteurs et poètes. Suivant le programme de la Maison de la culture de Tizi Ouzou, hier, il est prévu la montée sur scène d'Akli Yahiaten et d'Hcène Ath Zaïm. Aujourd'hui, soirée avec Lani Rabah, Slimane Kaloune, Rachid Hamouche et Nna Fetta. Un programme artistique qui se poursuivra jusqu'à la fin du Ramadhan. À signaler que ces galas connaissent une importante affluence, surtout des familles. Même rythme dans plusieurs communes de la wilaya de Tizi Ouzou où les activités culturelles battent leur plein.