RESUME : Sara, une jeune et jolie femme, n'est toujours pas mariée, à un âge que les siens trouvaient avancé. Pourtant elle ne rêvait que de rencontrer l'élu de son cœur. En attendant, elle travaillait et dépensait un argent fou pour son entretien personnel. Un jour, une rage de dent l'empêchera d'assister à une réunion. Sara décide malgré tout de se rendre à son travail en ayant soin d'avaler encore deux comprimés d'aspirine. Elle arrive à son boulot le corps couvert de sueur et la mine défaite. Ah cette souffrance ! Cette torture ! Pourquoi n'avait-elle pas tout bonnement envoyé un arrêt de travail... et tant pis pour les convenances. Elle est malade... vraiment malade. Pourquoi se forcer à jouer aux héroïnes alors que sa dent lui rappelait qu'elle n'était qu'une créature vulnérable. Elle se laisse tomber sur une chaise et se tint la tête avant de se mettre à sangloter. Les larmes inondèrent sa joue. Elle tente de les essuyer mais son geste lui rappelle sa douleur. Elle passe une main apaisante sur l'abcès qui continuait de gonfler. Fella, sa collègue de bureau, arrive à ce moment précis et demeure interdite un moment avant de s'approcher de Sara : - Tu ressembles à un monstre de la préhistoire ma petite... Sara hoche la tête et tente de répondre tout en tenant sa joue : - Tu ne m'apprends rien... J'ai passé une nuit d'enfer. - Pourquoi n'es-tu pas passée chez le dentiste avant de venir ? Sara hausse les épaules : - Tu connais ma phobie des blouses blanches... Je crois que je vais plutôt rentrer chez-moi. - Mais tu n'y penses pas ! Regarde-toi un peu... Non seulement tu souffres, mais je t'assure que tu as une mine affreuse, et une tête qui fait peur. Sara, je t'en prie, va te faire arracher cette dent et repose-toi pour aujourd'hui... Il n'y a pas le feu au bureau... Nous ferons reporter la réunion pour demain. Sara fait un signe de négation : - Non... je vais encore avaler un ou deux comprimés... Cela ira mieux dans quelques minutes. Elle s'empare de son sac et en sorti la boîte d'aspirine. Mais Fella la lui arrache des mains : - Tu en as déjà pris combien ? - Deux ou trois ou quatre... Oh ! Je ne sais plus... Cette douleur va me rendre dingue... S'il te plaît, rends-moi mon aspirine. Elle se lève et se met à marcher nerveusement à travers le bureau. Fella met la boîte d'aspirine dans sa poche et se met en face d'elle : - Je ne te rendrais pas cette boîte... Non ! Tu vas t'intoxiquer ! Et pour rien... Seul un dentiste pourra mettre fin à ta torture. - Tu sais bien que j'ai la phobie des... Fella l'interrompt : - Oui, tu as la phobie des blouses blanches... Tu m'as assez ressassé tout ça... Mais il se trouve ma chère que ton état actuel, nécessite la consultation d'une blouse blanche, à moins que tu ne préfères subir ce calvaire éternellement. Sara porte encore la main à sa joue et constate que l'abcès devenait de plus en plus dur et apparent. À ce rythme, la journée ne sera pas de tout repos. Pis encore, elle va souffrir davantage et aucun médicament ne lui sera d'un quelconque secours. Cependant, sa phobie l'empêchait de voir les choses sous leur aspect réel. - Heu... heu... Fella, je... je crois que cette dent finira bien par lâcher prise... Ce n'est pas la première fois qu'elle me fait mal. Fella se met à rire : - Ma pauvre Sara, ta peur me semble bien pire que ta souffrance... Ta dent te faisait mal auparavant, certes, mais aujourd'hui tu as un abcès. Ta dent est infectée ! Tu comprends ce que cela veut dire je présume... ! Sara pousse un long soupir : - Oui... aïe... aïe ! (elle porte encore la main à sa joue). Je crois que ma tête va éclater... Je n'en peux plus. Fella la tire par le bras : - Allez, suis-moi et arrête tes chichis... - Où... où vas-tu donc m'emmener Fella... ? - Là où on va te soulager... Et s'il te plaît, ne fait pas la difficile car je serais obligée de te faire porter par l'agent de sécurité jusqu'au cabinet du dentiste le plus proche. (À suivre) Y. H.