Résumé : Le Dr Yacine entame le traitement requis pour empêcher la carie de se propager. Sara, paradoxalement, ne ressentait aucune peur cette fois-ci. À la fin de la séance, le dentiste lui demande de revenir dans une semaine. Avant qu'elle ne quitte le cabinet, il lui demande de l‘appeler par son prénom et de le tutoyer. Mal à l'aise, Sara est pressée de partir. Elle revint au bureau, mais elle n'avait plus envie de travailler. Elle voulu occuper son esprit à quelque chose d'utile, et tenta d'entamer une recherche sur internet. Tiens, pourquoi ne pas se renseigner sur la chirurgie dentaire, après tout, on apprend tous les jours... Mais ce n'était pas justement le cas... Sara sentait ses idées s'embrouiller. L'image du dentiste revenait sans cesse devant ses yeux. Elle revoyait ses petites grimaces taquines, son rire frais, et ressentait même jusqu'à la douceur de ses mains sur sa peau, lorsqu'il avait frôlé son visage. Elle se demanda soudain s'il était marié. Après tout, cet homme avait tout pour réussir dans la vie. Il était bel homme, avait un beau métier, et semblait être assez cultivé pour tenir une conversation. Elle savait que la conversation qu'elle venait d'avoir avec lui n'avait rien de sorcier, mais tout de même, les manières de ce jeune dentiste lui plaisaient. Il avait du savoir-vivre. Là, elle n'en doutait pas ! La sonnerie du téléphone la tire de sa rêverie. Elle maudit le travail, et son entêtement à travailler durant la période estivale, alors que tout le monde s'accordait un congé bien mérité... Même le dentiste ! La revoici encore qui repense à lui ! Elle décroche le combiné, et répondit hâtivement. Quelqu'un avait besoin d'un renseignement technique, et elle s'empressa de donner suite à la réclamation. La journée tirait à sa fin. Sara referme ses dossiers et met de l'ordre dans son bureau avant de se décider à rentrer. Comme elle était trop épuisée pour marcher, elle héla un taxi et se retrouva rapidement chez-elle. La nuit s'annonçait douce. La jeune femme, qui souffrait d'insomnie ces derniers temps, s'empare d'un livre et s'installe sur le balcon de sa chambre pour un moment de lecture. Un petit vent frais venait de temps à autre caresser ses cheveux, et elle se sentit soudain relaxée et heureuse. Pourquoi ? Elle-même ne le savait pas. La semaine passe. Fella revint de son congé, et Sara pu enfin respirer. Elle aussi aimerait prendre un petit congé et se reposer, et maintenant que sa collègue était là, il ne pouvait y avoir d'inconvénient. Soudain, elle se rappelle son rendez-vous avec le dentaire et les soins qu'elle devrait entamer dans les prochains jours. Ses idées bifurquèrent alors vers son dentiste... Elle devrait terminer ses traitements avant de songer à prendre quelques jours de vacances. Elle se sentit un peu nerveuse en repensant à la dernière conversation qu'elle avait eue avec le docteur Yacine... Va-t-il encore lui demander de le tutoyer ou de l'appeler par son prénom... ? Elle sourit à cette pensée, et Fella la remarque : - Mademoiselle semble aux anges. Quelque chose est arrivé durant mon absence ? Sara lève la main d'un air amusant : - Rien... sauf que mon dentiste m'avait demandé de l'appeler par son prénom... - Je ne te suis pas Sara... Tu... tu parles de ce dentiste où je t'ai emmenée pour arracher ta dent, n'est ce pas ? - Oui... mais j'ai dû repasser chez lui pour traiter une carie... Il était en congé... - Je ne te suis toujours pas. Tu étais repartie pour te faire traiter une carie, et il était en congé, donc il ne t'a pas reçue... - Mais si. Il m'a reçue. Fella s'approche de son amie et lui touche le front : - Je crois que le stress a eu raison de tes nerfs ma pauvre Sara. Je n'arrive pas à comprendre ce que tu racontes. Sara se met à rire : - Attends ! laisse-moi donc t'expliquer. Je ne t'ai pas encore tout dit. La jeune femme explique alors à son amie ce qui s'était passé chez le dentiste, et l'insistance de ce dernier à l'appeler par son prénom et à la tutoyer. À la fin du récit, Fella regarde son amie d'un air curieux : - Petite gourd... Tu es une petite gourde... Cet homme ne te connaissait pas, certes, mais tu as dû lui taper dans les yeux lors de ta première visite... - Ne raconte donc pas de sottises Fella, je ne suis qu'une patiente parmi tant d'autres. - Cesse de jouer à l'innocente Sara. Tu ne veux donc pas voir la réalité en face ? Cet homme te courtise. Tu lui plais et il te courtise. Que veux-tu de plus comme explication ? (À suivre) Y. H.