C'est de nouveau la guerre des clans au Mouloudia d'Oran. Profitant de l'absence du président Youssef Djebbari qui se trouve en France, les dirigeants et membres du conseil d'administration, Larbi Abdelilah et Hassan Kalaïdji, ont décidé, hier, de “le destituer de son poste de président-directeur général". “Il n'a pas tenu ses promesses relatives aux dettes des joueurs et à celles de Belhadj Mohamed. Il a également permis à Haddou Moulay de signer des chèques au lieu et place de Abdelilah, ce qui est anti-réglementaire. Pour tout cela, et pour bien d'autres raisons, nous avons décidé de le destituer de son poste de P-DG de la SSPA/MCO", expliqueront, en ce sens, Abdelilah et Kalaïdji avant de se contredire d'une bien singulière façon en affirmant que “Djebbari peut continuer à gérer et à présider le Mouloudia, en tant que patron du Club sportif amateur (CSA, Ndlr), mais pas comme P-DG de la société sportive". Une démarche inattendue, en somme, mais qui cache mal le souhait de la paire Kalaïdji-Abdelilah de tout faire, administrativement parlant, suivant les “conseils" d'un opposant de l'ombre bien connu des supporters mouloudéens, pour échapper à une éventuelle condamnation à la prison ferme dans l'affaire qui les oppose à Belhadj Mohamed, dit Baba, pour émission d'un chèque sans provision d'un montant de deux milliards de centimes. Plus que le timing qui demeure, de l'avis général, très mal choisi, c'est surtout la finalité d'une telle action (vouée d'avance à l'échec ?) qui interpelle. Le poids quasi inexistant des deux nouveaux opposants à Djebbari et leur influence quasi nulle sur les autres membres de la grande famille mouloudéenne laissent d'ailleurs penser que même se trouvant à l'étranger, le président du MCO ne risque rien. De là à dire que cette destitution de Youssef Djebbari est presque un non-évènement au MCO, il y a un petit pas que tous ceux qui suivent avec attention l'actualité mouloudéenne ont franchi, avec aisance, tant ils sont persuadés, pratiquement à raison, que Kalaïdji et Abdelilah n'ont pas vraiment la trempe d'opposants menaçants. Tout comme “celui" qui les conseille et les oriente de derrière les fagots.